CPI : BENSOUDA n’a-t-elle pas raison de nous narguer ?

Poursuite éhontée de la traque d’un seul camp, par la Cpi : Et si BENSOUDA n’avait pas tort ?

Depuis le vendredi 8 octobre dernier, Mediapart a rendu public l’économie de 3.000 pièces à conviction, établissant formellement le non droit qui a gouverné et toute la procédure et la détention du Président Laurent GBAGBO, et induit, par voie de conséquence, la nullité de ces poursuites manifestement sujettes à caution.

En réponse, les anciens collaborateurs de Monsieur Luis OCAMPO Moreno se sont murés dans un silence assourdissant, préférant se choisir, prestement, deux petites victimes expiatoires, parmi le menu fretin administratif, à l’effet de conjurer ce violent vent contraire, sans précédent connu depuis la création de cette Cpi.

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Et se sentant dorénavant hors de danger, revoilà encore la sulfureuse BENSOUDA, qui retrouve de la vigueur pour exiger de Dramane OUATTARA, la déportation, ipso presto, de la première dame Simone GBAGBO, pourtant définitivement acquittée par la Cour d’assises de Ouattara à Abidjan, pour les mêmes crimes relevant de la religion de cette vénéneuse Cpi.

Ainsi l’absence criante de preuve, contre le Président Laurent GBAGBO, après l’audition d’une soixante-dizaine de témoins, ne l’émeut guère. Des décisions révolutionnaires et de non droit, portant renvois répétitifs de l’affaire à des dates lointaines, pour motifs budgétaires, apparaissent comme un non-évènement aux yeux de cette BENSOUDA. Nous lui garantissons la sérénité. Elle dispose d’un budget spécial pour assurer le procès de Madame GBAGBO. À cette fin, elle a rencontré tout dernièrement son partenaire Dramane OUATTARA, en marge du 72ème anniversaire de leur machin, aux USA.

Mais, par-dessus les ressentiments émotifs, les victimes que nous sommes, ne devraient-elles pas se rendre entièrement complices de cet activisme juridico-politique de BENSOUDA ?

Lorsque les preuves irréfutables de sa récusation et de celle de sa bande abondent, et qu’en dépit des clefs qu’offre indiscutablement et ostensiblement le Statut même de Rome portant Traité de la Cpi, aucune initiative judiciaire, devant être intensément appuyée par un matraquage médiatique et des mouvements populaires, n’est formalisée pour faire mousser cette affaire, BENSOUDA n’a-t-elle pas raison de nous narguer ?

Combien coûterait, ne serait-ce qu’une petite action en récusation de toute cette bande à Ocampo, en faction à la Cpi, devant la Chambre d’appel de la Cpi, action devant être soutenue par la batterie de documents justificatifs sur lesquels on observe, même les preuves des échanges directs entre le parquet de la Cpi et Dramane OUATTARA en vue de déporter illicitement Gbagbo ?

Comment comprendre que, par deux fois, une affaire soit renvoyée pour des motifs incongrus portant soucis budgétaires, alors surtout que la liberté de deux personnalités est inutilement en jeu, bientôt presque 7 ans, et que la moindre protestation vigoureuse ne soit élevée à l’intention de l’opinion publique ? La justice étant rendue au nom du peuple, lorsque ce peuple, propriétaire exclusif de la bourse, n’entend plus la délier parce que la Cpi a honteusement dévoyé sa mission, doit-on en tirer les conséquences de droit, ou maintenir des personnalités de haut calibre en cage comme des animaux dans un zoo ?

À bien regarder les choses, n’observe-t-on pas que cette Bensouda n’a pas tort de continuer à traquer un seul camp, en détournant, volontiers, et délibérément, ses regards des vrais criminels avec lesquels elle sabre le champagne à souhait ?

Mais, l’histoire nous jugera sévèrement si nous hésitions encore à y mettre fin, sans délai.

L’Activateur Tchedjougou OUATTARA
Roger Dakouri Ledj