Le chargé de mission à l'Élysée Alexandre Benalla, dont la garde à vue s'est terminé samedi soir, a entraîné dans sa chute trois cadres de la préfecture de police. Une information judiciaire devrait être ouverte dimanche.
© Sipa Le chargé de mission à l’Élysée Alexandre Benalla, dont la garde à vue s’est terminé samedi soir, a entraîné dans sa chute trois cadres de la préfecture de police. Une information judiciaire devrait être ouverte dimanche.

 

Le chargé de mission à l’Élysée Alexandre Benalla, dont la garde à vue s’est terminé samedi soir, a entraîné dans sa chute trois cadres de la préfecture de police. Une information judiciaire devrait être ouverte dimanche.

En quatre jours, le garde du corps du président de la République est devenu l’homme par qui le péril arrive. Les accusations portées contre Alexandre Benalla ont rejailli sur Emmanuel Macron, causant la plus importante crise depuis son élection en mai 2017. La proximité du chef de l’État avec ce chargé de mission de 26 ans qui jouait un rôle important dans sa sécurité interroge d’autant plus que le jeune homme a pu se maintenir auprès d’Emmanuel Macron après son dérapage violent.

Alexandre Benalla a visiblement préparé sa défense

Titulaire d’un master en droit, Alexandre Benalla a visiblement préparé sa défense. Selon plusieurs sources concordantes, il a assuré en garde à vue que c’est à l’invitation de la préfecture de police qu’il s’est rendu comme « observateur » sur la manifestation. Selon sa version, c’est son « référent » policier, un major de la DOPC (Direction de l’ordre public et de la circulation) censé l’accompagner sur le terrain, qui lui aurait fourni casque, brassard et radio. Enfin, il invoque pour justifier son intervention musclée l’article 73 du code de procédure pénale, qui permet de prêter main-forte aux forces de l’ordre quand les circonstances l’imposent – « Dans les cas de crime ou de délit flagrant […] toute personne a qualité pour en appréhender l’auteur et le conduire devant l’officier de police judiciaire le plus proche. »

C’est pour étayer son argumentation que l’ex-gorille du Président semble avoir demandé (et obtenu) les images des caméras de la préfecture, afin d’illustrer la violence des affrontements du 1er-Mai à Paris, place de la Contrescarpe, dans le quartier du Panthéon, où lui-même en est venu aux mains. Quelques semaines plus tôt, avant que Le Monde ne révèle l’affaire, il s’était confié à un haut fonctionnaire de ses proches, en regrettant son comportement. « J’ai une merde sur le dos, regrettait-il. Je suis allé sur la manif, c’était chaud. Les CRS en prenaient plein la gueule. J’ai pété les plombs. » Le témoin précise au JDD : « Il avait conscience qu’il avait fait une connerie. Il savait que les images tournaient sur les réseaux sociaux. »

MSN.com

On apprend sur @franceculture que le Benalla est … Lieutenant-Colonel de réserve de la Gendarmerie ! Rien que ça; et il a 26 ans. Comment voulez-vous avoir du respect pour l’uniforme, car il peut dans des circonstances précises le porter.