Actualité de la CPI

Le juge Eboe-Osuji est le dernier juge qui devrait présider l’appel No Case to Answer de Gbagbo.

Son «expertise présumée» avec les motions de la NCA provient de l’affaire Ruto, dans laquelle il a simplement inventé, sans aucun fondement explicite ou implicite dans le Statut de Rome, le recours “mistrial without prejudice” en cas d’échec des poursuites. Cette décision, apparemment motivée par le seul désir d’éviter d’acquitter Ruto et Sang, constitue l’un des points faibles de la jurisprudence de la CPI.

En effet, il a «inspiré» l’un des deux ou trois plus longs articles que j’ai écrits en 13 ans de blogueur pour Opinio Juris. Je n’envie pas les avocats de Gbagbo!

Kevin Jon Heller (professeur associé de droit international public à l’Université d’Amsterdam et professeur de droit à l’Université nationale d’Australie.)
Jessica Traoré

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PAOLINA MASSIDA, avocate des victimes à la CPI , est actuellement à Abidjan. Elle sera face à la presse demain mercredi 23 janvier 2019 à 10 heures à la maison de la presse au Plateau. La représentante des victimes de la cpi a échangé avec la ministre Marietou Kone. Lors de sa rencontre elles ont évoqué l’indemnisation des victimes. Savoir de quelles victimes on parle…

 

Charles Konan Banny (PDCI) :  »Personne ne peut dire que les victimes sont d’un camp… Je sais qui a eu tort »

Mouvements d’humeur après l’acquittement de Gbagbo et Blé Goudé

Le vice président du PDCI, l’ancien premier ministre Konan Banny a pris part à titre personnel à la convention de clarification du parti ivoirien des travailleurs (Pit) samedi à la Riviera 2. Il n’a pas publiquement pris la parole mais, il s’est prêté aux questions des journalistes à la fin de la cérémonie. M. Banny analysant la situation de la gouvernance actuelle a dit être d’accord avec toutes les critiques qui ont formulées par tous les politiques ayant pris la parole. Il a dit que le PDCI dénonce les mêmes tarés depuis son dernier congrès.
Sur la question de la gestion des libertés, il a confié à la presse ceci : « Personne n’est satisfait de la gouvernance surtout au niveau de la gestion des libertés et de la démocratie. Les emprisonnements sans aucun procès, les pressions, les résultats des élections qui ne sont pas acceptés… Tout cela n’est pas bon pour la démocratie. Je retiens qu’il y a une insatisfaction ».
L’ancien premier ministre de Gbagbo s’est aussi prononcé sur le sort actuel de son ancien patron. « Bientôt, nonobstant les péripéties judiciaires, Laurent Gbagbo qui est un élément important de la vie politique, va revenir pour qu’ensemble nous travaillions à la réconciliation et à l’unification des Ivoiriens. C’est à dire la mise ensemble des ivoiriens dans le respect des libertés et de la pensée des uns et des autres »
Sur le même sujet, il livré son opinion sur les manifestations qui ont lieu contre le verdict par des personnes présentés comme des victimes.
 »Chacun a le droit de manifester. Je dis qu’il faut respecter l’opinion des uns et des autres. Vous savez que j’ai conduit le processus de réconciliation nationale, j’en sais certainement plus que beaucoup. Je sais qui a eu tort, je sais qui ont été les victimes.
Les victimes ce sont les ivoiriens et la Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens victimes ne sont pas dans un camp. Je dis bien c’est la Côte d’Ivoire. Justement, la façon de raisonner, de mettre les Ivoiriens dans des camps c’est ce qui crée le problème. Je dis les Ivoiriens. Il y a aussi des gens qui ne sont pas ivoiriens qui sont des victimes. Il faut respecter cela. Souvent on se méprend sur la décision de la Cour pénale internationale. Dire que Gbagbo et Blé Goudé sont acquittés, ils le sont pour les charges qu’on leur incombe. Personne n’a dit à la CPI qu’il ne s’est rien passé en Côte d’Ivoire. Peut-être que le procès a été mal instruit ! Qu’est-ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire ? Pourquoi on n’a pas traité la question de façon plus globale ? Mais on a dit qu’il y a deux individus et on leur reproche ceci, ceci et ceci. C’est de cela qu’il s’agit et on fait des enquêtes puis on se rend compte que ce ne sont pas les coupables. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de victimes en Côte d’Ivoire. Il faut que ce soit clair. Il faut éviter le déni. Et personne ne peut dire aussi que les victimes sont d’un camp. Je pense que, c’est à nous de régler ce problème de victimes, si nous voulons nous réconcilier. C’est de savoir qui a fait quoi et que chacun reconnaisse son tort. »
Se voulant plus précis, l’ancien Président de la commission dialogue vérité et réconciliation (Cdvr) veut que l’on retienne ceci : « Il ne peut y avoir de réconciliation sans vérité. Il ne peut y avoir de réconciliation sans justice. La justice pénale suit son cours mais, il y a une autre justice, c’est la justice du pardon. C’est celle-là que nous avons conduite, c’est à dire, la justice de réconciliation. »
SD à Abidjan