Enfin un témoin, peu crédible, mais dans la ligne du gouvernement !
Audition de Monsieur BAMBA MAMADOU, le père de ladite BAMBA Nachamy, qui aurait été tué lors de la marche du 3 Mars 2011. Elle aurait été enterrée par sa propre famille au cimetière d’Abobo. Paradoxe des choses, Monsieur BAMBA Madamou et sa famille n’ont jamais été en mesure de montrer à la justice ivoirienne la tombe de ladite BAMBA Nachamy pour son exhumation et son analyse par le médecin légiste.
Enfin, je suis surpris de la comparution de Monsieur BAMBA Mamadou à la CPI en qualité de témoin car il n’était pas témoin des faits car pas présent à la marche des femmes d’Abobo du 3 Mars 2011, et donc n’a pas été entendu en Côte d’Ivoire par la Cour d’Assises jugeant Madame Simone GBAGBO sur les faits de la marche du 3 Mars 2011.
NB : J’informe tous les éminents juristes d’éviter leurs débats sur le respect de la confidentialité et de la déontologie de l’Avocat car ce document est dans le domaine public et n’est plus frappé du secret de l’instruction.
Maitre Ange Rodrigue Ange Rodrigue Dadje.
Témoin Bamba: J’ai vu un cargot, j’étais au carrefour, j’ai vu le véhicule à 20 m de chez moi, on transportait le corps de ma fille…nous on appelle ce véhicule là un cargot militaire, de couleur bleue sur lequel il était écrit Gendarmerie d’Abobo…je n’ai pas assisté à l’enterrement de ma fille…l’imam Alassane n’a pas besoin de me tenir au courant j’ai assisté à plusieurs enterrements…le certificat de décès a été versé au dossier ( Me Nahori lui dit qu’il n’a pas été versé au dossier)…vérifiez, vérifiez il a été versé au dossier, la signature date du 15 Avril…(le jge le reprend, avez-vous remis oui ou non le certificat de décès au bureau du procureur)…Oui…(Me Nahori lui montre un document qui n’est pas un certificat de décès)…oui c’est de ça que je parle…je l’ai eu avec la photocopie du permis d’inhumé…c’est à partir du permis d’inhumé que j’ai ce document sinon à part ça non je n’avais pas un document…j’ai eu ce document le 19 Avril 2011…oui je suis allé moi-même à la mairie d’Abobo pour ce document…non je ne sais pas où est le corps de ma fille aujourd’hui…bon je ne sais pas si le corps de ma fille a été exhumé mais je les ai accompagné pour l’exhumer et je ne sais pas si la cellule d’enquête a exhumer ma fille ou pas et j’ai signé un document d’autorisation…oui je peux vous fournir ce document, il est à Abidjan…
Fréjus Koffi
Cpi / Le témoin dérape et tente de remettre en cause les trois rapports d’expertise : Le juge dit niet !
Par Marina Kouadio
CPI. Un témoin qui s’improvise ‘’expert’’. Le témoin à charge, à l’audience de ce lundi 10 juillet 2017, est un ancien responsable de la jeunesse du RDR (Rassemblement des républicains – parti au pouvoir), à Abobo. Il se nomme Bamba Mamadou. Ce matin, le juge a dû l’interpeller sur son insolence : « Mr le témoin ne faites pas preuve d’animosité ». C’est en effet en ces termes que le juge Cuno Jakob Tarfusser a recadré le témoin de Mme Fatou Bensouda la procureure de la Cpi. Tout au long de son interrogatoire, le témoin P237 a expliqué à la Cour son lien de parenté avec une des victimes, sa fille, qui aurait été « décapitée ». Bamba Mamadou a aussi indiqué les circonstances de la supposée tuerie ce fameux 3 mars 2011 jour de la marche des femmes du Rdr. Mais il va se livrer au ridicule, par la suite.
De fait, Bamba Mamadou va vouloir se prêter à un jeu peu inhabituel de contre analyse des rapports produits par les trois experts qui se sont succédé avant lui à la barre, dans le mois de mai dernier. Le premier AT Kloosterman (ADN), le deuxième Mario Luis Mattheus (Criminaliste- vidéo) et le troisième Charles Fitzgerald Finch, (Balistique) sont les trois experts que la Cpi a consultés pour qu’ils produisent chacun un rapport sur les faits de crimes allégués par le Bureau du procureur. C’est la somme de ces expertises que le témoin P237 Mamba Mamadou prétend contredire, lui ‘’un ancien responsable de la jeunesse du RDR d’Abobo’’. Quel culot !
Quand à la fin des interrogatoires, le juge lui demande de dire son mot de fin, le témoin à charge trouve l’occasion pour tenter de répondre aux trois témoins experts qui ont remis en cause le massacre des femmes dans la marche du 3 mars à Abobo. P237 Bamba Mamadou : « Je vous remercie. Je voudrais me prononcer sur des propos que j’ai entendus ici à la Cour concernant les femmes qui ont été tuées le 3 mars à Abobo. Il a été dit qu’il n’y a pas eu de femmes tuées et que le sang trouvé n’est pas du sang humain… » Se permet-il. Mais le témoin Bamba mamadou n’ira pas plus loin que ces bouts de phrases. Le juge-président de la Chambre de première instance 1 l’a stoppé net. « Non ! Mr le témoin vous pouvez parler, mais je ne vous permets pas de faire des déclarations spontanées sur le déroulement du procès. Vous avez la parole ». S’est intervenu d’un ton ferme le juge Cuno Tarfusser avant de lui redonner la parole. Finalement Bamba Mamadou alias P P237 s’est contenté malgré lui de, remercier la Cours et ‘’bénir’’ la Côte d’Ivoire. C’est sur le coup de 12 heures que s’est achevée l’audience de ce jour qui reprendra demain mardi 11 juillet avec le prochain témoin qui a pour nom de code P 88.