Audit de la Cour des comptes : la situation et les perspectives des finances
L’audit de la Cour des Comptes, publié jeudi 29 juin, prévoit un déficit supérieur aux prévisions pour le budget 2017. > > C’est la justification donnée à la décision de Gérald Darmanin du gel de la valeur du point d’indice pour 2017 et pour 2018. > > > > L’UNSA Fonction Publique présente une synthèse de cet audit sur lequel risque de s’appuyer le gouvernement dans les jours qui viennent (discours du Premier Ministre (4 juillet), Etats généraux des finances publiques (6 juillet) et CCFP (10 juillet). > > |
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Suite à la demande d’Edouard Philippe le 22 mai 2017 de procéder à un audit en vue d’évaluer la situation actuelle des comptes publics pour 2017 et les perspectives pour la période de 2018 à 2020, la cour a présenté son rapport le 29 juin. La cour reste sur un plan strictement financier. Elle compare les états européens sur des masses financières sans réellement insister sur les différences entre les états. Elle ne tient pas compte des différences de politique sociale ou des contraintes différentes de chaque état. Pour 2017, elle estime que le déficit budgétaire devrait dépasser (risque de dépassement) de 0,4 % de PIB passant de 2,8% à 3,2%. Elle prévoit un déficit supplémentaire compris entre 6,3 Md€ et 8,3 Md€. Pourquoi ?
Que propose la cour ?
Pour la période 2018 – 2020 (2,3% du PIB de déficit en 2018, 1,6% en 2019 et 1,3% en 2020)
La cour craint une hausse des taux d’intérêt si la dette augmente encore. Concrètement : La cour insiste sur des économies d’efficience ou comment faire autant en dépensant moins, sur des économies structurelles ou comment revisiter les missions. Elle propose comme moyen une loi de programmation couvrant l’ensemble des dépenses publiques (budget de l’Etat mais aussi collectivités locales, financement de la sécurité sociale intégrant tous les régimes complémentaires de retraite obligatoires et le régime d’assurance chômage). La Cour écrit : « Plusieurs leviers sont utilisables afin de maîtriser la masse salariale des administrations publiques (284 Md€ en 2016). Le gel de la valeur du point peut ainsi freiner la masse salariale, mais son maintien au-delà d’une certaine durée peut créer des distorsions à l’égard du secteur privé et provoquer des dépenses supplémentaires du fait de la garantie individuelle de pouvoir d’achat (GIPA) et du minimum de traitement. Des aménagements peuvent toutefois limiter le coût d’une revalorisation du point :
Source : Cour des comptes « La modernisation de la gestion des administrations constitue un autre levier d’action pour renforcer l’efficience des dépenses publiques. La cour propose :
La cour entre aussi dans des choix d’orientations ministérielles, mais est-ce vraiment son rôle ?
Réforme des retraites : la cour suggère de discuter simultanément du régime général et des régimes complémentaires. Contrats aidés : la cour note peu de réussite en matière de formation et d’insertion professionnelle. Elle propose un meilleur ciblage sur les jeunes les moins qualifiés et sur des contrats aidés dans le secteur marchand avec une réduction de la durée et une formation qualifiante sous forme de contrat d’apprentissage. La cour demande enfin un bilan de la formation des demandeurs d’emploi (plan 2017 de 500 000 formations). |
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