retour sur le massacre dés wé

COTE D’IVOIRE / RETOUR SUR LE MASSACRE DES FORCES DE ALASSANE DRAMANE OUATTARA DANS L’OUEST DE LA COTE D’IVOIRE EN MARS ET DEBUT AVRIL 2011…..:

 » ON EST LA POUR TUER GBAGBO ! VOUS LES GUÉRÉS, VOUS AVEZ VOTÉ GBAGBO, ON VA VOUS TUER ! ON VA VOUS TUER JUSQU’AU DERNIER ! « 

L’image contient peut-être : une personne ou plus, personnes debout, chapeau et plein air
Par Malcolm Any

Du 6 au 30 mars 2011, pendant que les villes de Toulepleu, Doké, Bloléquin, Duékoué et Guiglo, dans l’ouest du pays, toutes auparavant naturellement contrôlées par les forces de défense et de sécurité fidèles au Président démocratiquement élu, Laurent GBAGBO, tombaient aux mains des forces pro-Ouattara qui voulaient le destituer par la force, ces derniers se sont livrés à des massacres sans nom sur les civils.

Selon le rapport de Human Rights Watch en date du 09 avril 2011, les hommes de Ouattara déchaînés, ont massacré, pillé, violé tout au long de leur avancée pour la prise de pouvoir .

L’Ouest a payé un lourd tribut du fait de son soutien électoral massif au Président GBAGBO;

Alors que les hommes étaient systématiquement abattus, égorgés, effroyablement mutilés, de nombreuses femmes et jeunes filles ont été violées, certaines femmes enceintes éventrées, brûlées ou décapitées également; le tout sous l’œil des casques bleus de l’ONU et notamment du contingent marocain fort de 700 soldats, complètement passifs.

.« Les femmes ont informé l’Onuci que leurs époux et leurs fils sont aux mains des Frci. Mais l’Onuci a refusé d’intervenir. C’est ainsi que tout le monde a été tué, ce jour-là », a expliqué une source proche de la direction locale des Frci.

(Source: Notre Voie du 07 0ctobre 2011)

Lorsque Amnesty International « a réitéré ses préoccupations quant au fait que les troupes de l’ONUCI se trouvant dans la région de Duékoué n’avaient pas protégé les populations civiles confrontées, fin mars et début avril 2011, à une vague de violences généralisées, M. Choi a précisé que l’ONUCI « n’a pas de comptes à rendre à Amnesty International » »

(Source: wobebli.net: « Le peuple Wé victime d’une politique délibéré d’épuration ethnique »)

Vous parlez d’une force de paix et de protection!

« On sait qu’un hélicoptère de l’ONU a observé l’extermination des hommes guérés parce que l’ONU s’est plaint que les bandes de Ouattara avaient tiré sur eux. Mais si ils ont tout vu et rien fait, ils n’ont pas non plus dénoncé ce qu’ils ont vu. C’est seulement en réaction aux déclarations de la Croix-Rouge et de Caritas qu’ils ont tenté de minimiser l’affaire et de partager les crimes entre les combattants des deux bords »

(Source: Agoravox.fr « Les bandes ouattaristes exterminent le peuple Wé en Côte d’ivoire » en date du 13 avril 2011 de Serge Laurent°)

L’ONU a délibérément violé les obligations auxquelles elle était tenue et la mission qui lui avait pourtant été assignée en tant que force de protection des populations civiles.

Elle a volontairement laissé les hommes de Ouattara massacrer les civils comme à Srebenica dans l’ex-Yougoslavie. Ce comportement indigne lui avait d’ailleurs valu une condamnation d’un Tribunal International.

Nous ne laisserons pas passer cela.

Dans l’Ouest, Amadé OUREMI et ses combattants particulièrement déchainés n’ont épargné aucun village situé sur leur passage.

Quant aux dozos qui combattaient également pour Ouattara, après avoir tué leurs ennemis, ils les égorgeaient selon des rituels cabalistiques.

(Source :Notre voie du 07 Octobre 2011 par Felix Teha Dessrait)

Les courageux hommes qui tentaient de s’interposer et empêcher le viol de leurs épouses, sœurs, filles ou mères étaient abattus sans autre forme de procès.

En effet, après que les forces pro-Ouattara eurent pris Bloléquin le 20 mars, elles ont enfermé les hommes et les femmes qu’elles avaient capturés pendant les combats et qui étaient dans l’impossibilité de fuir.

Dans une villa située non loin de la préfecture où étaient installés plusieurs commandants des Forces républicaines, des combattants ont violé à plusieurs reprises huit jeunes femmes guérés, dont plusieurs filles, comme l’a décrit un homme détenu avec elles :

« On m’a emmené dans une maison de Bloléquin en même temps que 15 autres prisonniers. C’était une très grande villa en ville. Les chefs militaires des FAFN [autre nom donné aux Forces Nouvelles] étaient installés dans le bâtiment de la préfecture en ville, mais un autre groupe FAFN avait réquisitionné cette maison qui n’était pas trop éloignée. Ils nous ont gardé prisonniers là. Sur les 16, huit étaient des femmes – dont quelques filles de 14-15 ans. On était tous Guérés.

Pendant la nuit, ils sont venus et ont saisi les femmes, qui ont commencé à crier et à implorer les soldats de ne pas les toucher. Tous les FAFN qui étaient là avaient la même idée en tête, violer les femmes, surtout les plus jeunes. La première fois, trois des soldats sont venus en même temps et l’un d’eux a dit alors qu’il empoignait une fille :

« Vos maris guérés voulaient la guerre avec nous, eh bien nous allons leur donner la guerre. »

Ils se sont même battus entre eux, devant nous, pour savoir qui pourrait être avec telle ou telle fille. Toute la nuit ils ont emmené les filles – un ou deux FAFN en attrapaient une, emmenaient la fille dans une pièce de l’autre côté du couloir, ou en bas – et puis, ils la violaient. J’ai écouté les cris toute la nuit ; je n’ai pas dormi, aucun d’entre nous n’a dormi. Puis ils ramenaient les filles, et c’était au tour d’un autre FAFN. On était tous enfermés dans la même pièce, et les filles revenaient et nous disaient que les soldats les avaient violées à maintes reprises. Elles ont dit que les soldats appuyaient la pointe d’un fusil ou une machette contre leur cou, leur disaient de se déshabiller et puis les violaient. »

De même, après que les Forces dites « républicaines » de OUATTARA eurent pris le contrôle de Duékoué le 29 mars tôt le matin, des centaines d’habitants Guérés ont été massacrés dans le quartier Carrefour de la ville.

Un chef religieux de Duékoué qui s’est rendu dans le quartier Carrefour le 31 mars a confié à Human Rights Watch que des centaines de cadavres y gisaient encore, dont 13 dans une église appelée l’Église du Christianisme céleste. Parmi eux se trouvait le corps criblé de balles du pasteur, toujours dans ses habits religieux.

Une jeune Femme dont le mari a été froidement abattu sous ses yeux et dont le frère a été enlevé pour servir comme enfant-soldat s’est confié à Human Rights Watch et a déclaré:

« Il y avait plein de cadavres dans les rues, des forces pro-Ouattara partout au milieu du carnage. Pendant notre fuite, j’ai vu des gens qu’on abattait autour de nous avec des Kalaches, mais je ne pouvais pas faire attention, j’étais trop effrayée. Un 4×4 nous a dépassé ; l’un d’eux nous a vus et ils se sont rangés sur le côté. Ils ont garé le véhicule juste à côté de nous. Il y avait un dessin de serpent dessus.

Trois hommes sont descendus et ont stoppé mon mari. Ils ont dit :

« On cherche des Guérés. Vous avez voté Gbagbo, on va vous tuer tous. Toi, tu es guéré. » Il a répondu : « Non, j’ai voté ADO [initiales de Ouattara] », mais ils ont dit : « Non, tu n’as pas voté pour lui, tu es guéré, donc tu as voté Gbagbo ». En fait, on n’a pas voté. Ils ont éloigné mon mari de moi. J’avais notre bébé de six mois dans les bras. Ils scandaient : « ADO ! ADO ! Vous êtes tous des Guérés, vous qui avez voté Gbabgo ! Vous n’avez pas voté ADO, on va vous tuer tous. Ce sont tous des Gbagbo ici. »

Puis ils ont tiré dans le ventre de mon mari. Tous les trois ont tiré sur lui avec leurs Kalaches, alors qu’il était juste devant eux. Ils ont regardé mon bébé de six mois et ont décidé que mon bébé ne pouvait pas leur être utile, mais mon frère de 15 ans était là aussi. Il criait, « Pourquoi vous l’avez tué ? » Tuer mon mari n’était pas suffisant ; ils ont pris mon petit frère pour en faire un soldat. Ils ont dit : « Aujourd’hui, tu vas devenir soldat. Nous allons t’emmener à Man. À Man, tu vas devenir soldat. »

( Rapport Human Rights Watch en date du 09 avril 2011.)

Amnesty International a enquêté à Duékoué et dans les villages environnants. Sa conclusion est différente des versions successives et contradictoires élaborées par les partisans de Ouattara ou l’ONU concernant le nombre des victimes.

« plus d’une centaine de témoignages de personnes ayant survécu à ce massacre ont toutes indiqué le côté systématique et ciblé de ces tueries commis contre les populations guérées à la fois par des FRCI en uniforme et par des Dozos. Un grand nombre de personnes ont été ainsi tuées chez elles au cours de descentes systématiques dans les concessions habitées par des populations guérées. (…)

« Amnesty International, pour sa part, a pu rencontrer, à Duékoué, en avril 2011, une personne qui a participé, avec des soldats marocains de l’ONUCI, au décompte des personnes tuées au Quartier Carrefour et a aidé la Croix-Rouge à enterrer certains corps. Cette personne a indiqué que 817 corps avaient été dénombrés parmi lesquels :

– une femme.

– 24 jeunes de moins de vingt ans, y compris un enfant âgé de trois ans.

– 12 corps revêtus d’une aube (robe sacerdotale blanche) qui ont été retrouvés non loin de l’Église du christianisme céleste.

Cette personne a ajouté que les corps portaient des blessures par balles. Près d’une trentaine de corps étaient calcinés à l’intérieur des maisons. Des cadavres avaient été trouvés les uns à côtés des autres – à l’intérieur des maisons, dans les cours communes, dans les ruelles et le long de la rue principale. »

Le bilan de plus de 800 morts fournit par la Croix-Rouge est donc confirmé, mais il ne concerne que le quartier Carrefour, ce qui signifie que le nombre de personnes assassinées est bien supérieur pour la totalité de la ville de Duékoué et les villages voisins de Dahoua, Delobly, Bahé Bé, Pinhou, Guéibli, Guinglo-Zia, Diéhiba et Diahouin. »

(Rapport d’Amnesty International)

Par une ordonnance en date du 17 mars 2011 Alassane Ouattara, retranché avec son « gouvernement » dans son hôtel d’Abidjan a créé les FRCI ( Forces Républicaines de Côte d’Ivoire)…

Au jour de la commission de ces massacres, Ouattara et Soro étaient donc responsables de leurs unités militaires sur le terrain.

Par conséquent, Ouattara, Soro Guillaume et ses sbires devront répondre de leurs crimes.

Soyez en sûrs Messieurs, cela prendra le temps qu’il faudra mais vous répondrez de tous vos crimes, sans exception !

Pour l’heure, dans le cadre de ce mois de mars qui nous rappelle cruellement chaque année que beaucoup de nos frères et sœurs ont quitté ce monde par la faute d’un homme avide de pouvoir et instrumentalisé par la France, nous rendons hommage à toutes ces victimes de l’Ouest massacrées pour le Pouvoir et par le pouvoir de Ouattara.

Nous ne vous oublions pas. Vous obtiendrez justice tôt ou tard !

C’est une promesse du temps.

Votre sang n’aura pas coulé en vain.

NB : Pour information, rien qu’à Duékoué même si certains organismes ne s’accordent pas sur le nombre exact des victimes, force est de constater que les chiffres sont effrayants et traduisent l’ampleur du massacre opéré par les hommes de Ouattara contre la population de l’Ouest.

Ainsi on note :

« – Gouvernement d’Allassane Ouattara : 152 morts (Sidiki Konaté,AFP 4 avril 2011)

-ONU : 944 morts dans l’ensemble du pays wé dont 341 wés, 505 morts à Duékoué

-Croix-rouge : 867 corps enterrés par la croix-rouge à Duékoué

-Caritas (ONG catholique) : « un millier de tués à Duékoué »

-Nouvel observateur (mai 2011) : 1000 à 2000 morts à Duékoué

-Notre Voie :1800 tués à Duékoué, 2700 tués dans l’ouest ivoirien

(Source: wobebli.net: « Le peuple Wê victime d’une politique délibéré d’épuration ethnique »)

# Malcolm Any, communiqué par Kipre Zelega