Arrestation d’un étudiant qui relaie un article relatant la nationalité burkinabé de Ouattara !

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Kouassi Eddie Armel, un jeune étudiant âgé de 21 ans vient d’être arrêté pour avoir diffusé un post qui traitait le président Ouattara et Fabrice Sawegnon d’étrangers sur les réseaux sociaux. Le Commissaire FOFANA de la police scientifique qui est en charge du dossier lui demande de produire les extraits de naissances de ces deux personnalités qui prouvent qu’ils sont d’origine étrangère.
Affaire à suivre !!! Info Ovajab média #Rezopanacom

Il vient d’être déféré à la Maca apres son audition par un juge. La Côte d’Ivoire est le seul pays au monde où dire que tu es ressortissant d’un pays étranger est une insulte. Obama n’a jamais intenté d’action en justice contre ceux qui le traitaient de Kényan. ALASSANE OUATTARA saches que tu reste Burkinabé. Viens me chercher aussi
Sob Edry Brice
 

L’administrateur de la page #RADIO PDCI-RDA, Joseph Lankoande vient d’être mis aux arrêts par la police de la cybercriminalité ce midi à Cocody… C’est son texte que le jeune Kouassi Eddie Armel a relayé, sans ajout, sans commentaire.

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LA JUSTICE DE M. OUATTARA ET LE CAS ARMEL KOUASSI

Je m’en serais voulu de partir en week-end sans évoquer le cas du jeune Eddie Armel Kouassi arrêté pour avoir partagé une publication « traitant » M. Ouattara d’étranger.

J’avoue ne pas avoir vu la publication en question alors mon avis se fiera à la publication de mon très cher et tendre ami Serif Tall qui estime que le concerné mérite d’être jugé car il aurait violé l’article 58 de la loi n° 2013-451 relative à la lutte contre la cybercriminalité. Mon ami se trompe. Certainement de bonne foi ; parce que, l’article dit punir le racisme et la xénophobie sur les réseaux sociaux ou par le biais d’un système d’information. L’article 62 insiste sur le fait que la diffusion ou la production de données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine par le biais d’un système d’information sont punis.

Je pense que c’est assez clair mais je vais essayer d’être plus précise. Dire à une personne qu’elle est « étrangère », ce n’est ni du racisme ni de la xénophobie. Aucun avocat ou procureur sur cette terre ne peut soutenir cette thèse sous peine d’être ridicule. Nous sommes dans un cas de xénophobie ou de racisme lorsqu’une discrimination est liée à cet état d’étranger. Puisqu’en Côte d’Ivoire, le mot étranger donne des ulcères, oublions-le parlons entre nous.

Supposons que je dise que le boss Thierry Coffie est d’ethnie Guéré alors qu’il est Baoulé. Il n’y a aucune xénophobie ou racisme dans une telle affirmation. Mais le problème commence si je dis par exemple qu’il est dictateur comme un Baoulé. Dans ce cas, il y a une offense et même de la xénophobie puisque je stigmatise toute son ethnie au nom d’un comportement que je prétends avoir détecté chez lui. Dans un tel schéma, tous les propriétaires de maisons qui refusent de louer à certaines ethnies sont passibles de se retrouver en prison car c’est de la xénophobie, de la discrimination.

Du point de vu donc du droit strictement, affirmer que « M. Ouattara est Burkinabé » n’est point condamnable sous prétexte de xénophobie. A la rigueur, il peut percevoir cela comme une offense s’il a une piètre opinion des Burkinabè. Encore, faudra-t-il convaincre un juge qu’être Burkinabè est une offense.

Parlons justement de ces juges !

Le régime de M. Ouattara tombe lui-même sous le coup de cette loi car il discrimine les ivoiriens. Les poursuites sont engagées en fonction de l’appartenance politique de l’individu. C’est une discrimination et elle est punie par la loi qui elle, doit de nature être impersonnelle. Je ne citerai pas les exemples graves d’attaques contre des groupes ethniques que nous avons pu lire sur ce forum de la part des militants supposés du RDR.

Le régime de M. Ouattara n’est ni juste ni bon. Être juste relève du droit. Donc une loi est toujours juste mais elle n’est pas toujours bonne. La bonté dont il est question ici relève de la morale. Ce qui est moral n’est pas forcement juste et ce qui est juste n’est pas forcement moralement soutenable. Bref ! Comme tout ce qui est bon n’est pas forcement juste. M. Ouattara et son clan ont fait le choix de n’être ni justes ni bons c’est à dire qu’ils piétinent la loi (injustice) et sont dans une entreprise de vengeance politique (manque de morale).

C’est un secret de polichinelle qu’en Côte d’Ivoire, les juges sont très souvent manipulés quand ils ne sont pas corrompus. Ils sont soit manipulés pour les politiques pour assouvir leur dessein soit corrompus par des puissances financières. Le chef a toujours raison, l’argent à toujours raison. J’aurais applaudi l’arrestation du jeune étudiant si des partisans de M. Ouattara coupables de propos plus graves avaient été arrêtés.
Dès lors que la décision de faire juger ce jeune n’est ni juste, ni bonne, il faut purement et simplement le libérer.

La liberté doit être encadrée et non menottée.
#Accélération
#ÉpiCèTout
Kyria Doukoure

Procureur Adou Richard et commissaire Fofana est-ce parce que Armel Kouassi,certainement baoulé,donc pour vous PDCI, est étudiant que vous l’aviez arrêté alors qu’il n’a fait que partager une information donné par le PDCI ?
Est-ce parce qu’il ne s’appelle pas Fofana, Touré, Koné, Ouattara,  Soro, Cissé, Soumahoro, Bakayoko, qu’il a été arrêté, alors que ceux qui portent ces noms à consonance nordique font des déclarations incitant au génocide des autres peuples de Cote d’Ivoire, au meurtre des pros Gbagbo aussi bien sur les réseaux sociaux que dans les meetings et ne sont pas inquiétés?
Dramane Traore

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C’est volontairement que le RDR ramène le débat sur l’ivoirité et le supposé déni de la nationalité ivoirienne aux populations du Nord. L’arrestation de l’étudiant Armel Kouassi participe de cette stratégie qui consiste à faire occuper l’actualité par la nationalité de Ouattara. C’est une manière insidieuse de remobiliser ses militants déçus par son bilan ou divisés par son conflit latent avec Guillaume Soro. Si vous y plongez ce n’est que bénéfique pour eux.

Ce qui préoccupe les Ivoiriens aujourd’hui c’est le bilan social catastrophique de Ouattara et son départ du pouvoir qui passe par des élections libres, démocratiques et transparentes. D’où la réforme de la Commission Électorale indépendante (CEI).

Dans un débat, celui qui impose ses thématiques a déjà gagné parce que mieux préparé sur ces questions. Soyons vigilants et ne nous laissons pas émouvoir par des épiphénomènes.
Steve Beko