La Cpi, saisie des preuves tangibles des motifs de l’acquittement de Simone GBAGBO…

Nul n’est besoin d’être grand clerc en droit pour être en capacité de dégager la corrélation entre le cataclysme survenu à Abidjan, avant-hier, mardi 28 mars 2017, devant la Cour d’assises d’Abidjan, et l’économie des dépositions « essentielles », recueillies publiquement par la Cpi, ces dernières semaines.

Par « déclarations essentielles », nul ne saurait être tenté de penser à autres témoins à charge, jusque-là entendus, qu’aux seuls généraux, sous la mandature du Président Laurent GBAGBO, réputés instruments régaliens des crimes poursuivis.

Ces dépositions des chefs militaires, aux audiences de la Cpi, devraient suffire, non seulement à permettre à ladite Cpi, de trouver l’argument juridique qui s’impose pour balancer toute cette paperasse dite dossier de la procédure, à la poubelle, mais surtout, à comprendre, sans peine, pourquoi Madame Gbagbo a été acquittée à Abidjan.

Oui, au lieu de crier avec les loups, autour de la décision juridiquement impeccable portant acquittement de la première dame Simone GBAGBO, les juges de la Cpi, eux-mêmes, « confrontés » aux éléments qui ont disculpé Simone GBAGBO, ne gagneraient-ils pas à objectiver, au plus vite, l’acte qui sauve leur image résiduelle ?

Lorsque, tout d’abord, l’un des premiers témoins crédibles, le Général KASSARATE, ancien Commandant Supérieur de la Gendarmerie, « scientifiquement » coopté par l’Accusation, avec unique mission de venir exposer, à la face du monde, le visage hideux d’un « dictateur » doublé de criminel impénitent, de la trempe de Laurent GBAGBO, en arrive spectaculairement, à attester que s’il n’en avait été tenu qu’à cet homme seul, proposant orbi et urbi, un « recomptage des voix », planétairement éprouvé, la moindre goutte de sang n’aurait giclé sur le sol ivoirien, après le scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, en quoi Simone GBAGBO devrait être tenue pour responsable des meurtres en série perpétrés par ceux-là mêmes qui aspiraient au pouvoir, en dehors de la mise à contribution d’un tel universel et pratique mécanisme démocratique ?

Pour, et, dans quel monde, devrait-on retenir, de dame Simone GBAGBO, le statut d’un « véritable chef de guerre », ayant « passé toutes les commandes de l’armement des forces armées ivoiriennes », et ayant « déchiré le discours de reddition que le Président Laurent GBAGBO s’apprêtait à lire », lorsqu’un autre témoin crédible, GUIAI Bi Poin, ancien patron du Cecos visé comme le tueur à gage de Gbagbo, et spécialement convaincu par la même Accusation de venir enfoncer ce Gbagbo, atteste, sans bégayer, à la face du monde, que les « soi-disant marcheurs civils n’en pas uns, en réalité ; qu’à la vérité, il s’agissait de vrais combattants » spécialement recrutés par Dramane OUATTRA, et « munis d’armes de guerre tels des SPG, des 12-7, et calcinant sur leur passage les éléments des forces de défense et de sécurité dans leurs véhicules » ?

Lorsque, à mille lieues du théâtre des combat, on a l’occasion inouïe de se faire conter, par des voix autorisées, le déroulement détaillé du drame ivoirien, en quoi la pertinente décision d’acquittement au profit de la première dame Simone devrait-elle recevoir des griefs sérieux, pis, relayés par la Cpi qui, pourtant, n’a pas encore fini de démêler l’écheveau sien ?

Heureusement que l’activisme, notoirement et hautement intéressé, de la confrérie BENSOUDA, est à dissocier de l’intelligence des juges, décideurs de la Cpi, qui devraient, normalement, s’aménager à tirer toutes les conséquences de droit, et de l’acquittement de Simone GBAGBO en Côte d’Ivoire, et de la vacuité criante des charges imputées aux deux accusés dans leur box, ostentatoirement victimes de l’iniquité du siècle.

Tchedjougou OUATTARA Toujours,
alias Roger Dakouri Ledj,
Auparavant Audiencier au Conseil d’Etat de Côte d’Ivoire.

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