La chloroquine classée vénéneuse le 13 janvier 2020 par Agnès Buzyn

Mes deux billets (1 et 2) sur les espoirs suscités par l’utilisation de la chloroquine dans le traitement du Covid-19 m’ont valu nombre de réactions… et le rappel d’une information de première. Celle-ci :

Extrait Journal officiel du 15 janvier 2020

En clair, le 13 janvier 2020, Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, avait donc pris un arrêté classant la chloroquine (« hydroxychloroquine », dérivé de la chloraquine en vente libre avant le 13 janvier) comme substance vénéneuse !

Le 13 janvier, c’est à dire deux jours après avoir alerté l’Élysée de l’imminence d’une épidémie de coronavirus :

Le professeur Didier Raoult menacé de mort « tous les deux jours »

Entendons-nous, classer un médicament parmi les « substances vénéneuses » n’est pas l’interdire. C’est du moins en restreindre fortement l’utilisation : prescription sur ordonnance alors qu’il était en vente libre précédemment.

Ça tombe mal, très très mal, d’autant qu’à cette époque-là, ni la ministre de la Santé, ni son directeur général, Jérôme Salomon, signataire de l’arrêté du 13 janvier, ne pouvaient ignorer les travaux du professeur Didier Raoult sur la Chloroquine et ses bienfaits sur des virus similaires au Covid-19.

En l’absence d’éléments tangibles, le yetiblog ne se hasardera pas à spéculer sur les raisons qui ont pu amener à cette décision ministérielle si malvenue. La question mérite cependant d’être posée au moment où de nombreux pays (Chine, Corée du sud, USA, Belgique, les États-Unis, Maroc…) préconisent l’usage intensif de ce médicament pour enrayer l’épidémie.

On se demandera aussi par qui et pourquoi le professeur Didier Raoult est menacé de mort « tous les deux jours », au point d’avoir dû porter plainte en justice. Il se passe décidément de bien étranges et tristes choses dans notre pays.