Elim en Côte d’Ivoire

Dans nos deux premiers textes traitant de l’origine des peuples Krou, nous avons fait le constat que depuis le déclenchement du coup d’état en Côte d’Ivoire en 2002 jusqu’après même son achèvement en 2011, la plus part des atrocités de masse, des scènes de crimes odieux, sans qu’aucun personne – ni organisation non gouvernementale, ni autorité administrative, ni société civile, ni aucune autorité coutumière ou traditionnelle – ne s’en meuve, sont dans l’ouest ivoirien en pays Krou. Voulant en déceler les raisons, en nous référant à leur origine nous avons compris que, partie du peuple ancien, plus anciens peuples de la terre d’éburnée, les Krou sont descendant des Sian, israélites venus du royaume Sian en basse Ethiopie et qui ont fondé la Côte d’Ivoire en 1069 soit au XIe siècle ap. JC.[i] Les Koré, fils de Lévi, guides du peuple, ont préféré qu’ils s’établissent à cet endroit d’ivoire à profusion qui leur rappelle le matériel de construction du palais de D.ieu selon leurs psaumes. Ancrés dans les choses spirituelles, ils prophétisent, s’insurgent contre les dieux étrangers, détruisent publiquement les fétiches et incitent le peuple à s’attacher au D.ieu d’Israël. Ils annoncent des guerres et le rétablissement du pays à l’instar de ce que firent les lévites prophètes dans la bible.[ii]

Poussant nos recherches un peu plus, nous constatons qu’il ne s’agit pas que d’une question d’ivoire. Mais cette côte d’ivoire ressemble bien étrangement au premier endroit où D.ieu a abreuvé le peuple d’Israël après qu’il leur eut donné des préceptes dans le désert à sa sortie d’Egypte.

Elim, ses palmiers et ses cours

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Sortie d’Egypte, après leur traversée de la mer rouge, les enfants d’Israël, à la recherche d’eau sont arrivés à Mara. Mais les eaux de Mara étaient amères. Moise y jette un bois et l’eau devient douce. A cet endroit, après que D.ieu leur eut donné des lois et des commandements et les eut mis à l’épreuve, il promit de veiller sur eux, de leur donner une bonne santé s’ils restent fidèles à ses commandements. Juste après cette promesse, il est écrit dans le quinzième chapitre du livre d’exode au verset vingt-sept : « Ils arrivèrent à Elim ou il y avait douze sources d’eau et soixante-dix palmiers. » Cet endroit qui est une oasis aurait pu contenir des palétuviers, des cocotiers ou peut être une espèce de mangrove. Cependant, ce sont les cours d’eau et les palmiers qui faisaient la particularité de cet endroit, à tel enseigne que l’on eut la curiosité de les compter.

Il faut dire que cette cote ouest africaine, colonie de peuplement des Sian – enfants d’Israël venus d’Ethiopie -, présente les même caractéristiques. Et c’est le nom que donnent les portugais, les premiers explorateurs de ladite côte, à cette partie de l’ouest africain qui va le révélé.

Au cours de leurs explorations, à chaque fois que les portugais découvrent un nouvel endroit, ils donnent un nom en fonction de leur constat. C’est ainsi qu’ils donnèrent le non de Serra Leoa (« montagnes du lion ») à l’actuelle Sierra Léon[iii] ; Câmbio (« échange », « marché ») en portuguais, pour l’actuelle Gambie en référence au commerce qu’ils y faisaient ; Gabão, le nom portugais pour l’estuaire de la rivière Komo (en français : Estuaire de Gabon). L’estuaire tient son nom de sa forme, qui ressemble à celle d’un manteau à capuchon (gabão). Rio de Camarões (« rivière de crevettes »), du nom que les explorateurs portugais avaient donné au fleuve Wouri au xve siècle pour désigner le Cameroun…[iv] Dans cette logique de donner des noms suite à leur constat, à la cote ouest africaine qui avant le XVe siècle était l’espace de vie exclusif des krou, les portugais donnèrent le nom de « Cap Das Palmas », cote des palmes.[v] C’est dire qu’il y avait assez de palmiers à cet endroit.

Toutefois, étant donné que le Ghana porte le nom de l’ancien Empire du Ghana mais ne se trouve pas à l’endroit de l’empire du Ghana d’alors, et que le nom de la Mauritanie est censé faire référence au territoire des peuples noirs appelés maures qui ont civilisé l’Espagne alors qu’à la réalité le territoire des maures des années 700 correspond plutôt au Maroc actuel, il est nécessaire de s’interroger si le « cap das palmas » des portugais du XVe correspond à l’espace de vie des peuples Krou qui est à cheval sur la Côte d’Ivoire et le Libéria.

Lorsque l’on se réfère à l’histoire des voyages des portugais, il est dit que Cabo das Palmas, Rio das Palmas, pourquoi ainsi nommé, cette rivière est au pays de Sierra Leona. C’est la même que celle de Scherbro, Rivière de Palmas.[vi] En ce temps-là, nous étions encore très loin de la conférence de berlin. l’Afrique n’avait pas encore été divisé en plusieurs colonies qui deviendront plus tard des pays. Les premiers explorateurs, les portugais avaient sur la carte d’Afrique appelé Siera Leoa cette partie de l’Afrique de l’ouest qui regroupe la Guinée Conakry, le pays Sierra Léone, le Libéria et la cote d’ivoire. La cap das palmas était donc en Sierra Léona mais près du fleuve Hoffman. En 1458, l’appellation de Cabo das palmas – en français cap des palmes – a été donné par le capitaine Diogo Gomes (1440-1482). Le fleuve qu’il nomme Rio das Palmas s’appelle aujourd’hui Hoffman.[vii]

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Aujourd’hui, après le partage de l’Afrique suite à la conférence de Berlin du 15 novembre1884 au 16 février 1885,[viii] le cap des Palmes est ainsi situé et décrit. Le cap des Palmes (en anglais : Cape Palmas) est un promontoire qui s’avance dans l’océan Atlantique à l’extrême sud du Liberia, en Afrique de l’Ouest. Le cap proprement dit se compose d’une petite péninsule rocheuse longue de 1,2 kilomètre, reliée au continent par un isthme sableux. Immédiatement à l’ouest de la péninsule se trouve l’estuaire du fleuve Hoffman. A 21 km à l’est, le fleuve Cavally, qui marque la frontière entre le Liberia et la Côte d’Ivoire, se jette dans l’océan.[ix] La ville de Harper, qui se trouve au bord de l’estuaire du Hoffman, est souvent désignée dans la région par le nom de « Cape Palmas ».[x] Harper est une ville du Libéria et la capitale du comté de Maryland. Elle est située sur le cap des Palmes, à l’extrême sud du pays et à 404 km de Monrovia, est-il précisé.

Lorsque l’on fait un rapprochement de ce lieu avec à la carte montrant le territoire occupé par les peuples Krou en Afrique occidentale, il ressort qu’il s’agit bien du « cap das palmas » ainsi nommé par les portugais. D’ailleurs dans les emblèmes des deux pays qui sont sur cette côte figurent des palmiers. Pour celui de la Côte d’Ivoire, il y a les palmiers et les ivoires mises en évidence d’un éléphant. Il s’agit bien de la côte des palmes appelée aussi côte d’ivoire. Nous retenons qu’il y avait suffisamment de palmiers à cet endroit pour que les portugais le nomment cote des palmes.

A Elim, dans la bible, il y a non seulement des palmiers mais aussi des sources d’eau. A l’endroit du cape des palmes également, il n’y a pas que des palmiers, il y a aussi des cours d’eau.

Du coté du Libéria nous avons Mano River (Gbeya River) Mafa River Lofa River Saint Paul River Mesurado River in Monrovia Junk River Farmington River Saint John River Timbo River Cestos River Sehnkwehn River Sinoe River Dugbe River Dubo River Grand Cess River Cavalla River (Cavally River)[xi]

Du côté de la cote d’ivoire nous avons : le Cavally (700 km), le Sassandra long de 650 km ; le Bandama long de 1 050 km ; la Comoé long de 1160 km. À ces quatre bassins principaux, s’ajoutent de petits fleuves côtiers d’ouest en est: le Tabou, le San Pédro, le Niouniourou, le Boubo, l’Agnéby, la Mé, la Bia … [xii].

Il est de constaté qu’en plus des palmiers, c’est une cote qui est extrêmement drainée de cours d’eau. Les Sian aiment les eaux des rivières et des marigots pour se désaltérer est-il dit. Cet endroit rappelle Elim après la sortie d’Egypte : palmiers et cours d’eau.

Loin de nous l’idée de dire que c’est le lieu Elim auquel Dieu conduisit les enfants d’Israël. Tout compte fait, ce ne peut pas être le cas, puisque Elim de Exode 15 se trouve en Egypte dans le désert. Toutefois, nous l’avons déjà dit, les enfants d’Israël sont conduits par les lévites. Dans leurs courses vers le littoral ouest africain, en plus d’avoir compris que cet endroit est le palais de Dieu à cause de la proéminence des éléphants, ils comprirent aussi que cet endroit a les caractéristiques d’Elim, beaucoup de palmiers et de cours d’eau, raison pour laquelle les portugais ne se sont pas empêché d’appeler cette cote « Cap Das Palmas ».[xiii]

Les Sian du cap des palmes rattrapés par la souffrance : la traite des noirs

Les juifs, dans les saintes écritures furent menacés de dispersion à travers le monde et la connaissance de la souffrance. Pendant que les juifs d’Europe font face aux pogroms et à toute sorte de souffrances,[xiv] les Sian, sur le Cap des palmes n’échappent pas à cette donne. Considérés conne des choses dont on peut s’approprier, au cours de la traite des noirs, ils deviennent des marchandises. Il faut préciser, pour tout produit destiné à la vente sur un marché, il y a le temps de l’expérimentation du produit sur le marché, la montée en puissance du produit, la stabilisation du produit sur le marché et le déclin du produit qui conduit à son retrait du marché et/ou à sa substitution par un autre produit.

La traite négrière n’échappa pas à ce principe, il y a la phase d’expérimentation et la montée du produit qui se situe entre le XVe et le XVIe siècle pendant laquelle les pionniers furent les portugais au XVe s. Mais les espagnols furent ceux qui ont systématisé ce commerce dès le début du XVIe siècle. Cette partie de la traite se déroule sur le cap des palmes, apparaissent les noms de San-Pedro, Sassandra et Fresco sur la cote des palmes. « Les Portugais furent la première et, pendant cent cinquante ans, la seule nation européenne engagée dans la traite négrière atlantique… Cette redistribution des circuits de la traite transatlantique conduisit à l’entrée en scène des puissances européennes du nord de l’Europe à partir du milieu du XVIIe siècle, et à une importante augmentation des flux négriers et du rythme des expéditions… ».[xv] La phase de la stabilisation entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, la qualité du produit est avérée, la demande d’esclaves noirs connait une hausse et la traite des noirs connait son paroxisme. Aux portugais et espagnols s’ajoutent, sinon se substituent alors les hollandais, les anglais et les français. « Le Portugal eut en tout point un rôle précurseur. Mais il revient à l’Angleterre, à la France et aux Pays-Bas d’avoir implanté dans leurs possessions d’outre-mer les systèmes les plus intensifs de travail forcé et d’avoir développé une culture capitaliste fortement dépendante du commerce des produits coloniaux : café, sucre, alcool, tabac, indigo ».[xvi]    En effet en 1627, soit après le premier quart du XVIIe siècle, les portugais et les espagnols n’ont plus la domination du commerce. Toute l’Afrique est concernée, d’autres continents sont touchés. Le XIXe siècle était le déclin du produit, son retrait et sa substitution, entrée en jeu des Européens américanisés. La traite des noirs est abolie et est substituée par la colonisation.

Nous constatons qu’au XVe et XVIe la traite des noirs commence sur la Cote des palmes dans l’Ouest ivoirien. Cette zone devient l’épicentre des trucs esclavagistes. Et lorsqu’au XVIIIe siècle l’esclavage tend à être aboli, les descendants d’esclaves sont ramenés là où tout a commencé, sur le cap das palmas. Fut ainsi créé le Libéria.

  • Cabo das palmas, chez les Sian en pays Krou, commencement de la traite des noirs.

En 1458 le capitaine Diogo Gomes lors d’une expédition découvre l’espace de vie des peuples Sian aussi appelés Coush – Krou et le nomme Cabo das Palmas. Le fleuve qu’il nomme Rio de Palmas s’appelle aujourd’hui Hoffman. En 1471, soit 13 ans après la mission du capitaine Diogo Gomes et soit 21 ans avant la découverte des Amériques, les portugais découvrent les localités de San-Pedro (Rio de Sao Pedro), Sassandra et Fresco sur le cap des palmes. En 1491 les armées chrétiennes catholiques font la guerre aux maures qui dirigent l’Espagne et les vain. La même année, le pape décrète la guerre raciale et ordonne l’asservissement des noirs à travers les continents. L’année suivante, en 1492, accusant les juifs de complicité avec les peuples maures, le pape les fait expulsés de l’Espagne. Le 04 juin 1494 le pape partage le monde entre le Portugal et l’Espagne, les deux puissances impératrice émergentes.[xvii] En 1502, seulement 10 ans après le décret du pape d’anéantir les noirs et d’asservir les survivants, les portugais emmènent déjà un petit groupe d’esclave noir dans le nouveau monde en Amérique.

D’où les ont-ils apportés ? Il ne fait pas de doute que c’est des colonies des Sian, enfants d’Israël, venu du royaume Sian en basse Ethiopie et qui ont fondé une nation à cet endroit de la côte africaine depuis 1069 comme nous l’avons précédemment exposé. Il est dit de Diogo Gomes qui a donné le nom de cabo das palmas, qu’il avait été chargé d’une expédition de découverte, de commerce et de recherche d’esclaves. C’est à cet endroit que commença à embarquer les premiers esclaves du continent dont les Kroumen.[xviii] Il est dit que connaissant la mer et les travaux de navigations, les portugais faisaient croire aux Kroumen que ceux-ci allaient travailler sur les navires. Arrivé en haute mer, ils essayaient de les détourner pour aller les asservir. Mais hommes très libres et aussi guerriers que navigateurs, ils créaient des émeutes sur les navires, préféraient se jeter à la mer que d’être emportés, tuèrent l’équipage ou faisaient couler les navires. Les négriers, décidé de ne pas prendre les kroumen comme esclaves mais pour leurs connaissances de la navigation de les utiliser comme personnel navigant. Ils devinrent ainsi les nomades de la mer. Ceux des krou qui n’étaient pas des navigateurs étaient pris comme des esclaves.

L’Espagne qui après le partage du monde par le pape, face à la qualité nettement supérieure des noirs[xix], avait reçu en propriété les terres des Amériques, ont dû revendiquer le droit de faire venir des esclaves noirs d’Afrique au lieu d’asservir les indiens. En effet, le prêtre catholique lorsque Las Casas, encouragea l’esclavage des noirs, luttait pour que l’Espagne obtienne le droit de faire venir quelques esclaves noirs, en 1516 dans un mémoire, demande répétée en1518, l’esclavage devint toute une idéologie, un bisness. Il systématisa l’esclavage du noir. Pour lui il ne fallait pas asservir les indiens. Mais utiliser les noirs, plus robustes, pour les travaux les plus pénibles tels que le travail dans les mines, les plantations… Il fallait permettre à chaque concession espagnole d’asservir au moins 20 noirs. Après qu’il fut entré chez les Dominicains en 1522, il réitéra sa demande dans sa lettre au Conseil des Indes en 1531. Il resta fidèle à ses intentions en 1542 dans son plan de réforme de l’esclavage.[xx]

  • Cabo das palmas, chez les Sian en pays Krou, épicentre des trucs esclavagistes.

Le phénomène de l’esclavage pris une ampleur démesurée surtout avec les appétits des colons de faire plus de chiffre. Le point d’embarquement pour le nouveau monde était Dakar et cet échange de vileté contre l’homme noir concernait la plus part des africains lorsque les anglais et les français se mirent dans la dance. Mais où en était le centre ? Quel était l’épicentre de ces trocs ?

Voici ce qu’écrit George Balandier, traitant des territoires du Libéria et Côte d’Ivoire dans son ouvrage Afrique ambigüe : « Je viens encore de me laisser aller aux digressions. Mais mon séjour de 1947 me plaçait aux portes de ce Libéria « du dedans » que l’on disait sauvage et dangereux. Il m’attirait, bien que la région frontière française présenta les mêmes peuples, Guèrzé (guerrés), Mamon et Toma. Ces derniers apparaissent en même temps, comme les bourreaux et victimes dans le jeu des conquêtes, de rapines et de trocs esclavagistes qui avait eu son centre en cette zone aux multiples ouvertures. »[xxi]

Le centre des trocs esclavagistes, où l’homme était échangé contre des futilités était cet endroit, un territoire à cheval sur le Libéria et la Côte d’Ivoire, l’espace de vie du peuple Krou.

Ensuite vinrent les anglais, les Hollandais et les français esclavagistes avérés.

La côte des esclaves Ghana, Togo, Bénin, Nigéria.[xxii] Pourquoi alors que l’esclavage semble avoir son épicentre sur la cote des palmes, pourquoi est cette cote que l’on appelle la cote des esclaves ? Contrairement à la côte des palmes, ces endroits sont dirigés par des royaumes. Dans les royaumes, il y a les rois, les hommes libres et les esclaves. C’est plus facile pour les européens d’avoir des esclaves à ces endroits. Cette partie de l’ouest africain devient la côte des esclaves lorsque les hollandais, les anglais et français s’en intéressent. Les portugais s’étaient les premiers installés au Ghana à cause de l’or qu’ils y trouvaient en abondance. Ce furent eux qui donnèrent le non El Mina, la cote de l’or.

  • Cap das palmas, chez les Sian en pays Krou, lieu de rapatriement des descendants des esclaves

Lorsque les idées d’abolition de l’esclavage se fait jour, les américains cherchent à rapatrier certains esclaves dans leurs continent d’origine. En décembre 1831, l’assemblée législative de l’État américain du Maryland vote l’attribution d’une somme de 10 000 dollars pour 26 ans afin de transporter gratuitement des Noirs libres et d’anciens esclaves des États-Unis en Afrique. La Maryland State Colonization Society est créée à cet effet.

À l’origine branche de l’American Colonization Society, qui fonde le Liberia en 1822, la Maryland State Colonization Society décide d’établir sa propre colonie qui peut accueillir ses émigrants et la baptise « Maryland-In-Africa » le 12 février 1834. Avec le cap des Palmes comme point central, la colonie reçoit le statut d’État le 2 février 1841, puis l’indépendance le 29 mai 1854. Le 18 mars 1857, l’État du Maryland est rattaché au Liberia, après la signature d’un traité d’annexion avec la République du Liberia.[xxiii]

Ou les ramènent-ils, ni à Dakar au Sénégal d’où ils embarquaient, ni à El Mina au Ghana, ni au Togo, ni au Bénin, ni au Nigéria, ni partout ailleurs en Afrique ou ils avaient pu capturer des esclaves, mais à l’endroit où en 1458 le capitaine Diogo Gomes est venu à la recherche d’esclave, à l’endroit qu’il appela lui-même Cabo das Palmas – le Cap des palmes. Lorsqu’ils voulurent leur donner leur liberté ils ramenèrent les descendants des esclaves à cet endroit – en pays Krou ou ils créèrent le Libéria.

Conclusion

Du royaume Sian en basse Ethiopie, des enfants d’Israël émigrent vers la côte ouest africaine. Ils s’établissent à partir de cet endroit qui présente quasiment les mêmes caractéristiques que l’endroit appelé Elim où leur D.ieu leur permis de s’abreuver. Il y a à cet endroit des nombreux cours d’eau, des palmiers et de l’ivoire, ivoire qui est d’une certaine importance pour les fils de koré enfant de Lévi. Ils sont appelés Sian mais aussi Couch qui est plutôt prononcé Krou. Cependant ces enfants d’Israël, très de leur terre promise, n’échappent pas au sort qui est le leur, la maltraitance et l’esclavage. Après que les maures furent vaincus par les armées catholiques en Europe de l’ouest, les juifs chassés d’Espagne et la guerre raciale décrétée, l’espace de vie de ces enfants d’Israël devint le point de départ de l’esclavage, son épicentre et le lieu de rapatriement des descendants des esclaves.

Mais revenu de l’esclavage, cette zone est une zone de tension artificiellement organisée par les impérialistes, la France en tête. Que se passe-t-il à Elim, sur le cap des palmes ? Chez les Krou, tout a une signification et une raison. Chez eux les événements de la vie sont un langage. Chez eux il n’y a pas de mort naturelle. Soit tu as péché et D.ieu t’a frappé, soit des hommes mystiques t’on tué. Il n’y a pas de maladie naturelle. Soit tu as péché et D.ieu te châtie, soit c’est un sorcier qui t’en veut. Alors l’on est tenté de se demander : pourquoi tous ces crimes chez les krou sans que quelqu’un ne bronche ? Pour quoi, à Elim sur la côte des palmes, les Sian leaders politiques et militaires sont emprisonnés de façon arbitraire, exilés, spoliés de tout ? Ce ne peut être un hasard.

Il n’y a pas de sagesse au-dessus de celle du D.ieu d’Israël. Déjà l’on a compris les origines de l’homme – Enfant d’Israël. L’on vient de comprendre l’appellation du lieu de résidence – Elim. Reste maintenant à en dégager le régime et l’on comprendra la portée de tout.[xxiv]

VENYAMIN

[i] https://resistancisrael.com/essai-sur-les-origines-du-peuple-krou/

[ii] http://resistancisrael.com/les-origines-du-peuple-krou-2eme-partie/

[iii] L’explorateur portugais Pedro de Sintra nomme le pays d’après la forme des montagnes qu’il y voit en 1462 en naviguant le long de la côte ouest-africaine. On ne sait pas pourquoi les montagnes lui faisaient penser à des lions : elles pouvaient ressembler aux dents d’un lion, ou des lions qui dorment, ou le tonnerre qui y résonnait ressemblait peut-être au rugissement d’un lion.

[iv] http://afrikhepri.org/etymologie-des-noms-de-pays-africains/

[v] M.J-P DE OLIVIERA MARTINS, Député aux Cortes, ancien Ministres des Finances du Portugal,  « Les explorations des portugais antérieurs à la découverte de l’Amérique », Conférence faite à l’Athénée de Madrid. P.19, 3e paragraphe

[vi] DE ANTOINE FRANÇOIS PREVOST, Histoire générale des voyages, ou, Nouvelle collection de toutes …, Vol 63, page 410 https://books.google.ci/books?id=197d2xceiaEC&pg=PA410&dq=Cap+das+palmas&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjW8b3–e_eAhXOk4sKHWU9D1QQ6AEIJjAA#v=onepage&q=Cap%20das%20palmas&f=false

[vii] https://fr.wikipedia.org/wiki/Cap_des_Palmes

[viii] http://www.congoforum.be/upldocs/Acte%20de%20Berlin%201885.pdf Acte de la Conférence africaine. Vous trouverez ici toutes les décisions article après articles.

[ix] A la réalité, la frontière avec de la Côte d’ivoire avec le Libéria n’est pas le Cavally. La frontière se situe à 32 au-delà du fleuve, mettant ainsi le Cavally à l’intérieur de la Côte d’Ivoire.

[x] https://fr.wikipedia.org/wiki/Cap_des_Palmes

[xi] http://eg.Wikipedia.org/wiki/Rivers Il y en a plusieurs autres mais nous avons préféré ne citer que ceux qui sont représentés sur la carte du Libéria.

[xii] http://www.fao.org/nr/water/aquastat/countries_regions/CIV/CIV-CP_fra.pdf

[xiii] Il faut noter que la ville de Jéricho en Israel est appelée la ville des palmiers.

[xiv] Antisémitisme et Histoire http://lionel.mesnard.free.fr/le%20site/Histoire-des-Juifs-France-Europe.html

https://www.dreuz.info/2013/02/03/leurope-sacharne-sur-les-juifs-depuis-2000-ans/

[xv]ANTONIO DE ALMEIDA MENDES, Les réseaux de la traite ibérique dans l’Atlantique nord (1440-1640) Dans Annales. Histoire, Sciences Sociales 2008/4 (63e année), pages 739 à 768 https://www.cairn.info/revue-annales-2008-4-page-739.htm

[xvi] David ELTIS, The rise of African slavery in the Americas, Cambridge, Cambridge University Press, 2000; Laurent DUBOIS, Avengers of the New World : The story of the Haitian Revolution, Cambridge, Belknap Press, 2004. In ANTONIO DE ALMEIDA MENDES, Les réseaux de la traite ibérique dans l’Atlantique nord (1440-1640) Dans Annales. Histoire, Sciences Sociales 2008/4 (63e année), pages 739 à 768 https://www.cairn.info/revue-annales-2008-4-page-739.htm

[xvii] https://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Tordesillas

[xviii] Les Kroumen sont descendant des Sian. Kroumen devrait plutôt s’écrire Crewmen https://resistancisrael.com/essai-sur-les-origines-du-peuple-krou/

[xix] Pendant la traite, les noirs étaient considérés comme de la marchandise, donc comme une marchandise, l’on peut parler de qualité supérieure.

[xx] Las Casas promu et systématisa l’esclavage https://www.persee.fr/doc/hispa_0007-4640_1992_num_94_1_4757

[xxi] Georges Balandier, Afrique ambigüe, Paris, Edition Plon, 1957, Collection Terre Humaine Civilisation et Société. ISBN : 2-266-02582-1, page 115

[xxii] https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%B4te_des_Esclaves

[xxiii] https://fr.wikipedia.org/wiki/Cap_des_Palmes

[xxiv] A Elim, les douze cours d’eau abreuvent les soixante-dix palmiers.

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