Quand la CPI se discrédite un peu plus encore…
Aujourd’hui il a été question des 7 femmes d’Abobo, un des « crimes » de Laurent Gbagbo. Comparaissait un scientifique hollandais , spécialiste en recherche d’ADN, interrogé sur les 15 corps exhumés, dont 12 semble-t-il n’ont rien à voir avec cet épisode. on a parlé de traces ADN d’homme trouvée, accompagnée d’une dent appartenant au même individu, mais la dent a été identifiée comme appartenant à une femme! Par contre le Tshirt blanc n’a subi aucune altération, bien qu’étant en terre quelques années, peu de traces adn, et aucune trace d’impact de balle sur ce Tshirt, alors que les photos nous présentent une femme baignant dans son sang.
Les traces ADN ne sont pas du sang, elles n’ont rien à voir avec le rouge visible sur la femme au Tshirt blanc. Dommage que les avocats n’aient pas demandé ce qu’était ce rouge.
Shlomit
Nous avons effectué des tests pour déterminer si c’était du sang et tous les test étaient négatifs.
Question (Maître knops) : Dans la partie du rapport qui a été rédigé par vous, c’est à dire le paragraphe 6.1, page 6 de ce rapport, monsieur le professeur, Analyse des traces biologique et d’ADN. Tout d’abord vous avez examiné ce tee shirt pour pour des traces de sang et vous avez dit : « CETTE ENQUÊTE N’A PAS RÉVÉLÉE DE TRACES DE SANG. » . c’est la première ligne du paragraphe 6 du premier rapport.
Réponse Témoin (Até Kloosterman) : Oui.
Question (Maître knops) : Ma question est la suivante. Quelle est la valeur probante que l’on peut accorder ou attribuer à cette indication : « AUCUNE INDICATION, RIEN NE RÉVÈLE. ». Est ce que c’est un degré élevé, une valeur faible. Est ce que c’est une valeur probante faible ou important ?
Réponse Témoin (Até Kloosterman) : Je vais m’expliquer un peu. Nous avons fait des tests pour déterminer s’il y avait des traces de sang. Nous avons vu des taches suspicieuses sur le tee shirt. Nous avons donc effectué des tests pour déterminer si c’était du sang et tous les test étaient négatifs.
Réponse Témoin (Até Kloosterman) : c’est donc une information importante.
retranscrit par Woyô-Mogô Beugre
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En route pour la vérité pénale
Sur le tee-shirt présumé appartenant à l’une des victimes de la crise post-électorale, le témoin expert : « Je vais m’expliquer un peu. Nous avons fait des tests pour déterminer s’il y avait des traces de sang. Nous avons vu des taches suspicieuses sur le tee-shirt. Et nous avons donc effectué des tests pour déterminer si c’était du sang. Et tous les tests étaient négatifs. »
Donc, les taches sur ce tee-shirt n’étaient pas du sang. Mais l’expert ne dit rien sur la nature de ces taches qui ne sont pas du sang. C’est la seule véritable information sur les 15 victimes présumées dont les échantillons ont été envoyés au laboratoire. Seuls des juristes experts en droit pénal connaissent l’impact de cette conclusion sur la suite du procès de Gbagbo et de Blé Goudé.
Tiémoko Antoine Assalé
Les 7 femmes de la marche d’Abobo :
Aucun des corps n’a pu être retrouvé afin qu’une autopsie puisse être faite. Cela est un fait indiscutable dont les preuves sont au dossier des Assises de Simone Gbagbo pour crimes de sang. Ces faits sont confirmés par le Professeur YAPO ETTE, Médecin Légiste en charge de la procédure. Les exhumations de corps n’ont rien donné car aucun des corps n a pu être retrouvé.
Le 1er Décembre 2014, par Commission rogatoire numéro 10/2014, le Doyen des juges d’instruction demandait qu’il soit procédé à l’exhumation des corps ou restes humains des 7 femmes d’Abobo tuées lors de la marche dites des femmes d’Abobo le 3 mars 2011, corps qui se trouveraient dans une fosse commune au cimetière d’Abobo.
Cette recherche s’est hélas avérée infructueuse. Résultats : Aucun corps des 7 femmes d’Abobo n à été a ce jour retrouvé et n’a donc pu faire l’objet d’une quelconque autopsie ou analyse scientifique.
NB : Deux des corps auraient été enterré séparément dont :
– un dans la forêt du Banco par un ressortissant guinéen qui serait mort dans son pays sans jamais dire à la famille où le corps serait enterré ;
– un autre corps enterré par ses propres parents mais qui n ont pas été en mesure de montrer aux agents enquêteurs le lieu d’inhumation.
Je ne comprends pas donc les débats à la CPI.
Ange Rodrigue Dadje, avocat de Madame Gbagbo
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Procès Gbagbo-Blé Goudé à la CPI : l’expertise médico-légale qui mène vers l’hypothèse de “preuves” fabriquées
Le long et (volontairement) lassant procès de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de celui qui fut son dernier ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, a connu un moment assez important ce lundi 29 mai 2017. Le témoignage d’un homme, Atte Kloosterman, Néerlandais, scientifique médico-légal et expert en ADN, a créé une agitation certaine sur les réseaux sociaux. Au coeur des discussions enflammées, un tee-shirt censé avoir appartenu à une des victimes de la “marche des femmes” d’Abobo, organisée le 3 mars 2011, et au bout de laquelle sept manifestantes seraient mortes. Rappelons que la “marche d’Abobo” et les images de femmes visiblement massacrées par l’armée loyaliste ivoirienne de l’époque a accéléré le processus de marginalisation internationale de Laurent Gbagbo et facilité l’adoption d’une résolution onusienne sous le manteau de laquelle la France officielle est entrée en guerre au bénéfice de son rival, Alassane Ouattara.
Les “mortes d’Abobo” ont fait l’objet dès le commencement d’une forte controverse. Certains Ivoiriens considèrent la vidéo qui, très rapidement, a été postée sur Youtube dans le but de montrer au monde entier le “crime” des forces de défense et de sécurité, loyales à Gbagbo, comme une “preuve absolue”, d’autres comme un “montage”. Entre les deux, des observateurs estiment qu’elle prouve que des femmes sont mortes, mais que rien n’indique clairement qui les a tuées, dans un environnement chaotique où plusieurs groupes armés informels pullulaient et où certains manifestants “pacifiques” étaient armés.