pas facile d’impliquer le général Dogbo Blé dans les meurtres du Novotel !

quand un prévenu blanchit le « cerveau »  Dogbo Blé
Le procès des disparus de Novotel d’Abidjan-Plateau a pris un tournant décisif hier au palais de justice de Yopougon. Le quatrième accusé en la personne de Yoro Tapéko Max Landry a fait des aveux de taille à la barre. Ce prévenu s’est targué d’être un « élément » de l’ex-chef rebelle Chérif Ousmane. Il a même soutenu à la barre être le seul et unique individu ayant pris part à au kidnapping de Yves Lamblin (ex-PCA du groupe SIFCA), Stéphane Frantz Di Rippel (ex-DG de Novotel Abidjan-Plateau), du Béninois Raoul Adeossi et du Malaisien Chelliah Pandian, directeur général de l’entreprise Sania, filiale du groupe SIFCA. L’accusé Yoro Tapéko qui se dit informaticien et « spécialiste des caméras » a reconnu à la barre n’avoir jamais vu le général Dogbo Blé et n’a jamais eu de contact direct avec Léopold Okou Modi, l’ex-chef des opérations de la Garde républicaine. Et ce serait à cause de ses compétences en informatique qu’il a été associé au rapt afin de désactiver les caméras de surveillance de l’hôtel Novotel d’Abidjan-Plateau. L’accusé Yoro Tapéko dit qu’il y avait certes des militaires parmi le commando qui a opéré le rapt de Novotel mais aucun d’eux n’est dans le box des accusés. « Je suis le seul membre du commando qui a participé au rapt et j’ajoute aussi que le général Dogbo Blé ne venait jamais au poste de commandement. Et je veux souligner que j’ai été adopté par le commandant Chérif Ousmane. Après la guerre, j’étais donc avec le commandant Chérif Ousmane et j’assistais à la prestation de serment du président Alassane Ouattara à la fondation Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro. Chérif Ousmane m’avait adopté comme un fils. Même après la guerre j’ai vu Chérif Ousmane recevoir l’ambassade de la France et des Etats-Unis à la primature et moi j’étais le chef de la sécurité de la primature pendant un certain temps parce que Chérif Ousmane m’a donné le droit de rester », avoue le prévenu Yoro Tapéko. Puis, l’accusé a passé le clair de son temps à se contredire. Il y avait plusieurs contradictions entre ses procès-verbaux d’audition et ses déclarations faites hier à la barre.
La grosse colère de la défense
Les avocats de la défense n’ont pas ménagé l’accusé Yoro Tapéko qui est très tôt passé aux aveux. Selon Me Ange Rodrigue Dadjé, conseil du colonel Aby Jean, ex-commandant en second de la Garde Républicaine, il n’est pas question que la Cour lèse la défense dans sa quête de la vérité. « Dans la reconstitution des faits, l’accusé Yoro Tapéko a fait croire aux juges d’instruction ivoiriens et français qu’il a remis les ordinateurs et téléphones portables pris à Novotel au colonel Modi. Ce qui est faux. Lui-même vient de le reconnaître », a affirmé Me Dadjé. Il a donc cuisiné l’accusé durant plus d’une heure. Les parents du disparu Yves Lamblin étaient présents en grand nombre dans la salle d’audience. Tristesse et pleurs se lisaient sur les visages des enfants et des parents des disparus.
Le juge Cisséko Mourlaye avait du mal à canaliser les débats. Il a même demandé à l’accusé Yoro Tapéko d’être courtois envers les membres de la Cour. Outre Yoro Tapéko, la Cour a aussi entendu les accusés Osée Loguey, ex-commissaire du premier arrondissement du Plateau, Okou Modi, ex-chef des opérations de la Garde Républicaine. L’audience a repris ce matin au palais de justice de Yopougon.
AbidjanActu
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#ProcèsDogboBlé LE GENERAL DOGBO BLE BLANCHI PAR SON ADJOINT, LE COLONEL ABY JEAN

Le colonel Aby Jean ( Commandant en adjoint de la G.R ) :

– J’ai une information à donner : Le NOVOTEL était un point de regroupement de Français pour leur évacuation pendant la crise. Donc le NOVOTEL était bouclé par les nombreux chars français. Et donc , si des gens ont eu accès au NOVOTEL , c’est que soit il y a eu négligence ou il y a complicité.

Le lundi 04 avril à partir de 10 heures je dormais et je m’étais réveillé autour de 14 heures. Lorsque je me suis réveillé, je me suis entendu sur notre poste une manœuvre vers le port fruitier et cette manœuvre était fait par le commandant Kipre.

J’ai appellé mon chauffeur qui m’a accompagné vers le Mirador ( Une voiture de combat) et j’ai suivi cette manœuvre. Et quand la manœuvre se déportait vers Sebroko, moi je me suis arrêté vers la piscine. Je suis remonté sur le mirador pour retourner au palais.

Vers 17 heures, dès que je suis arrivé, j’ai entendu un tir de roquettes qui a abimé le mirador sur lequel jetais monté. Si j’avais attendu 5 minutes de plus, j’aurais été atteint, car l’homme qui y était, a eu tout le bras pété.

Je me suis donc rendu immédiatement chez le général DOGBO BLE à son bureau. Il n’y était pas. Je me suis mis à changer notre plan de défense parce que le plan qu’on avait ne tenait plus puisque la LICORNE et la FRANCE s’y étaient impliqués directement.

Et dans mes recherches, J’ai allumé le poste radio, et c’est à cette radio que j’ai entendu qu’il y a des éléments de la G.R qui étaient allés chercher des blancs au NOVOTEL. J’ai appelé un de mes hommes et je lui ai demandé s’il avait entendu ce qui se disait sur RFI; il a dit OUI.
J’ai donc appellé le Colonel Modi au PC, mais sur le fixe, personne ne décrochait. Je me suis donc rendu au PC. Je l’ai vu et il m’a dit que tout allait bien chez lui.
Plus tard je suis retourné chez le Général Dogbo Blé et je lui ai demandé s’il était au courant de la mort de blancs , il m’a dit NON.

Mais comme le combat n’était pas terminé, je suis retourné vers mes hommes pour leur donner les plans de combat. Et nous y sommes restés jusque vers 22heures-23 heures, lorsque  les combats se sont terminés.

Le lendemain j’ai eu une petite séance de travail avec le général. Il m’a demandé si je savais comment les gens ont pu rentrer au palais, parce qu’il n’arrivait pas à comprendre. Il m’a demandé aussi pourquoi les français ont bombardé (la présidence) s’ils savaient que leurs ressortissants y étaient? Voulaient ils leurs morts?

Il m’a demande aussi de donner les instructions de faire évacuer tous ceux qui étaient venus à la présidence, lors des ralliements des militaires, et que seuls nos hommes devraient y rester.

Plusieurs fois , le 04 avril 2011 , j’ai vu le Général DOGBO BLE , et il n’a jamais donné d’ordre d’aller prendre des otages, les tuer et les sortir discrètement. Le GENERAL n’a jamais donné d’ordre.
Léo Cote d’Ivoire III