Ouattara, les yeux ouverts…

J’ai beaucoup débattu avec le journaliste encarté rdr Yves Roger Claver depuis le début de la crise et je n’ai pas réussi à le convaincre mais dramane s’est lui même chargé de lui ouvrir les yeux. Je vous laisse lire…
Chris Erin

Lors du face de la campagne électorale présidentielle, Ouattara ne manquait pas de dire qu’il est économiste, doublé d’une longue expérience acquise dans les institutions internationales bancaires. Il se le disait régulièrement tout au long du face à face, au point d’agacer Gbagbo qui, en réponse, lui rappelait que de Gaulle n’était pas économiste, tout comme Houphouët-Boigny d’ailleurs.
Auréolé par sa formation d’économiste, Ouattara se le confirmait à répétition, en annonçant qu’il avait des solutions pour la cote d’Ivoire et même d’ajouter: » je sais où trouver ce qu’il faut pour financer mon programme. J’ai des solutions pour la cote d’Ivoire. Et vous le savez tous, c’est pas du bluff! ».

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Publication de Juillet 2011

 Je m’étais moi aussi interrogé dans un post sur le pourquoi de Ouattara à se faire une fixation sur sa formation d’économiste qui tient même de gage à sa campagne. Fallait-il être économiste pour s’assurer d’une gouvernance sans ambages ? On a aujourd’hui la réponse. On peut-être être économiste, président, et passer à côté d’une occasion de faire montre de ses compétences.
La solution de Ouattara pour la cote d’Ivoire a été le surendettement, les investissements improductifs, la distribution de contrats de gré à gré, l’exclusion sociale, les inégalités dans la répartition des ressources. Mais le comble, c’est aussi son incapacité à payer régulièrement les salaires de la fonction Publique, laissant trainer à ses pieds un stock d’arriérés de salaire qui fait l’objet dune crise aujourd’hui.

De tous les régimes successifs, les salaires étaient entre autres des priorités, d’autant que le salaire permettait de vivre et de financer, en aval ou en amont, l’économie de la consommation.

Sous Ouattara, le fonctionnaire ne peut pas prendre d’engagements bancaires ou de consommation, le salaire étant payer à des rythmes irréguliers. Tantôt, le 27, souvent le 28, parfois le 29, toujours avec la même difficulté de trésorerie. Quand on en parle, ses plus farouches courtisans nous apprennent que Ouattara a endetté considérablement le pays pour construire des ponts et re-profiler des voies.

C’est tout et pas plus. Un maigre bilan comparé à l’énormité des dettes contractées dans le flou et dépensées dans l’opacité absolue. Pour se préserver d’une tranquillité après le pouvoir, Ouattara s’est fait tailler sur mesure une constitution qui renforce les pouvoir de l’exécutif et rabaisse les pouvoirs du contrepoids législatif. La cote d’Ivoire est l’un des rares pays où le président de la république a plus de pouvoirs que toutes les institutions réunies, y compris l’Assemblée Nationale dont le rôle est d’assister désormais les présidents dans leurs folies. Chef suprême de l’armée, de la magistrature, de l’administration… Ouattara plane sur la cote d’Ivoire et n’a de compte à rendre personne. Un chef qui incarne, à lui seul, l’avenir et le présent des ivoiriens. L’homme sans qui personne n’a de droits mais des obligations vis-à-vis de lui, faute de quoi la vie n’aura de sens pour personne.

A l’analyse d’un tel cliché, on peut dire que nous ne sommes pas dans une république, sous Ouattara, mais dans un empire médiéval où les ivoiriens sont au service d’un clan résigné à réduire la cote d’Ivoire dans une servitude permanente. Le Ouattara, économiste, qu’on attendait n’aura rien apporté à notre chère patrie si ce n’est des apparences d’investissement et une gouvernance à deux poids, deux mesures. On s’en excuserait de l’avoir crû sans l’avoir mis à l’épreuve.
Que Dieu sauve la Côte d’Ivoire… !!!

Une pensée sur “Ouattara, les yeux ouverts…

  • 23/01/2017 à 16:59
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    Pourqoi attendre un malheur pour informer la population?
    Ouattara n’aurais dû être là pour faire soufrir les Ivoiriens.

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