Côte d’Ivoire/ Procès du ministre Assoa Adou

Le jeudi 13 Juillet 2017 a été une journée rude pour le ministre Assoa Adou. Cette personnalité proche du Président Laurent Gbagbo, a été arrêtée dans des conditions rocambolesques et jetée en prison le 7 janvier 2015.
Cela fait 2 ans et 7 mois qu’il est maintenu dans les liens de la détention. Accusé de complot contre la sureté de l’état, le sexagénaire est passé par les cellules de la DST pendant 3 jours sans repas, sans assistance de son avocat et surtout sans ses médicaments. Par la suite, il a été transféré à la Maca puis, au camp pénal de Bouaké, dans le centre du pays. Assoa Adou, âgé de 72 ans est malade.
Amnesty international France a fait des démarches pour que les autorités le ramènent à la Macca à Abidjan pour bénéficier de soins adéquats dans des centres médicaux de la place. Amaigri et affaibli par son état de santé lié aux conditions de détention difficiles, l’ancien ministre du président Laurent Gbagbo ne pouvait pas rester debout. Les juges lui ont demandé de rester assis sur une chaise blanche. La journée a été rude. En effet, Assoa Adou est arrivé au palais de justice dans le fourgon pénitencier dès 9h ; mais le procès n’a débuté qu’à 11h30, pour prendre fin à 18 h.
A l’entame du jugement, les avocats du ministre Assoa Adou posent une question qui amène à une suspension de la séance : « Où se trouve le lieux détention de Metch Metchero ? » Ce personnage bizarre, qui bénéficie de conditions de détention « privilégiées », fait partie des témoins à charge contre le président Laurent Gbagbo à la CPI, contre Simone Gbagbo à Abidjan et contre Assoa Adou.
Ensuite, les avocats évoquent un vice de procédure lié aux conditions d’arrestation du ministre : l’article 648 du code de procédure pénal n’a pas été respecté : l’arrestation d’un ministre ne se fait pas de manière rocambolesque avec 6 chars, des véhicules tout-terrain; une vingtaine de FRCI qui escaladent le mur et se mettent en position de combat sur la toiture de la résidence et dans les coins et recoins du jardin. La cours suprême a son mot à dire.
Le jugement du ministre Assoa Adou, accusé de complot contre la sureté de l’état, apparaît pour bien de personnes, comme un procès politique visant à salir et punir toutes les personnalités proches Laurent Gbagbo. Ces arrestations abusives expliquent pourquoi les exilés ne rentrent au pays. Assoa Asou et son ami Désiré Porquet vivaient en exil au Ghana. Le gouvernement leur avait donné l’assurance qu’ils pouvaient rentrer chez eux en paix. Leur retour avait été fêté en fanfare au siège du FPI. Mais la promesse n’a pas été tenue : Assoa Adou a été arrêté dés son retour et Désiré Porquet à perdu la vie dès l’arrestation de son compagnon d’exil.

Nianzou Ano

Union de prière pour la libération de Assoa Adou
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