Les changements au soir de la Mutinerie
Les mutins portent Soro au perchoir et font tomber des têtes au sein de l’Armée.
Nelson Franck Degol
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Trois jours après le mouvement de contestation au sein de l’armée, le chef d’état-major de l’armée, le commandant supérieur de la gendarmerie et le directeur général de la police ont été limogés.
L’annonce a été faite lundi 9 janvier par le secrétaire général de la présidence, Amadou Gon Coulibaly.
Le président de la République a mis fin au fonctions « du général Soumaïla Bakayoko, en sa qualité de chef d’état-major des armées, du général de corps armés Gervais Kouakou Kouassi, commandant supérieur de la gendarmerie et de Brindou M’Bia directeur général de la police », a-t-il déclaré en direct à la Radio télévision nationale (RTI). Ils sont remplacés par le général Sékou Touré (chef d’état-major adjoint), le général de brigade Nicolas Kouadio Kouakou et par le commandant Youssouf Kouyaté (Commissaire Divisionnaire, actuel patron du CCDO). Tenus pour responsables des troubles provoqués par l’armée.
Ces décisions sont la conséquence directe du mouvement d’humeur de militaires, qui a touché la Côte d’Ivoire dans la nuit de jeudi à vendredi, quand des soldats réclamant le paiement de primes, des augmentations de solde, une promotion plus rapide entre les grades et des logements avaient bloqué l’agglomération de Bouaké dans le nord de la Côte d’Ivoire. Le mouvement de contestation s’était répandu à plusieurs villes du pays et avait même touché le camp militaire d’Akouédo à Abidjan. Le calme était revenu dimanche après une médiation menée samedi par le ministre à la présidence chargé de la Défense, Alain-Richard Donwahi.
(Source Jeune Afrique)
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Ce qu’il faut noter avec cette mutinerie, c’est que la rébellion qui était cantonnée dans les zones CNO est désormais dans les casernes de ce qui tient lieu d’armée nationale.
Cette mutinerie a montré que l’armée dite nationale est en réalité une armée de rebelles.
Alexis Gnagno
J’avais partagé un avis ici, y a pas longtemps. Lorsque Soro joue les hommes finis, les pitoyables, les quémandeurs de poste, quand il donne l’impression qu’effectivement, « il n’est rien », c’est qu’il prépare un grand coup. C’est chose faite. Regardez maintenant les ingrats, la queue entre les pattes! Oh honte!
Germain Sehoué
Si la République était un gang, une mafia, alors assurément Soro est un maître hors pair dont il faut saluer la maestria. Alors que ses ennemis l’avaient sous-estimé, l’avaient enterré et pensaenit avoir ficelé son destin un certain jeudi 5 janvier.
En excellent stratège, Soro avait feint, le mort, le malade le faible pour que ses adversaires devenus depuis ses ennemis déroulent leur jeu. Il a donc appliqué à la perfection les préceptes de Sun Tzu en trompant l’ennemi sur ses intentions, sur ses objectifs et sur ses forces. Soro disait un de mes proches et je l’ai récemment évoqué est capable dans une stratégie de distribuer les rôles à ses proches donnant l’ordre à certains de se faire passer pour ses ennemis afin d’infiltrer efficacement l’ennemi.
Soro se savait surveillé, épié, écouté. Mais ses adversaires ont sous-estimé sa résilience, sa capacité à résister et son courage. Soro a donc « pris le maquis », une posture à laquelle il est familier et qu’il affectionne. Il a donc communiqué par le biais de messagers sûrs, rémunérés des informateurs dans le camp ennemi et envoyé de l’argent et des consignes à des soldats qui plusieurs années après se reconnaissent toujours en lui.
Alors que Ouattara et Bédié l’avaient déjà conjugué au passé, Soro par le biais d’une énième mutinerie sans visage s’est rappelé à leurs bons souvenirs. Avec une minutie tactique, il a choisi un par un les camps qui sont entrés en mutinerie. Pendant que tout le monde attendait la ville d’Abidjan cette dernière ne s’est manifestée que le lendemain et avec vigueur.
Soro a montré à Ouattara qu’il lui avait prêté son armée et que ce dernier ne contrôlait rien. Les consignes ont du être strictes, les mutins n’ont bloqué que les axes de communication, ils n’ont pris aucune structure stratégique laissant présager un coup d’Etat mais l’atmosphère était autre. Quand Ouattara, Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko ont réalisé qu’ils n’étaient rien sans la force publique de Soro, que ce dernier pouvait disposer d’eux comme il l’entendait alors ils se sont soumis. Ouattara a hâtivement lu un communiqué sans condamner la mutinerie, il a bu le calice fielleux jusqu’à la lie. Ouattara est désormais cornaqué par un régent puissant, surpuissant mais Ouattara réagira.
Si la République était un gang…
Dr Wazi Guipié
Mon scénario…
Soro sera probablement Président de l’Assemblée nationale. Comme Dramane a promis certaines choses aux « mutins » et qu’il ne va pas tenir ses promesses, ils vont dans quelques mois se remettre à tirer pour revendiquer.
Seulement, cette fois il vont demander son départ et exiger un retour à l’ancienne constitution. Ainsi Soro Président de l’Assemblée nationale en vertu de cette constitution va se retrouver à la tête de l’État.
NB: Ce n’est qu’un scénario…
Abidjan Cotedivoire
Je disais ce matin que Soro est en passe de réussir son coup d’État. A une condition.
Nous savons tous qu’il est impossible pour Dramane d’honorer sa parole vis a vis des mutins. Il lui est impossible de payer la somme réclamée.
Cet engagement pour lui est juste une question de gagner du temps soit pour se préparer à la guerre ou assurer son départ
Pour cela il a besoin de temps pour négocier avec ses soutiens internationaux.
Soro lui sait qu’il a le poste de PAn acquit, pour preuve les vidéos qui circulent sur le net concernant ses démarches auprès de Affi le renégat du FPI et de Mabri . juste un leurre de democratie.
Petite parenthèse , je vous fait remarquer que lors de ces derniers événements , la France tutrice de ce gouvernement n’a dit mot, nous avons observé un silence quasi total médiatiquement.
La seule équation est de savoir a quel moment Dramane annoncera la 3 ème République en nommant le vice président. Parce que si cela est fait après la date butoir du délai de payement des mutins, la voie présidentielle pour Soro est toute ouverte puisque point de vice président on retombe de ce fait dans la 2eme République pour vacance de pouvoir.
Un scénario fort probable, car tout est possible.
Une vue possible et envisageable du prisme politique ivoirien
Woodji Leliondegahoulou