CPI : Une victoire pour l’opposition ivoirienne, des nuits agitée pour le démocrate Ouattara

POINT DE PRESSE DU SECRÉTAIRE GENERAL DU FPI

ABIDJAN, 29 MAI 2020

L’image contient peut-être : 1 personneMesdames et messieurs les journalistes ;
Mesdames et messieurs des médias sociaux et professionnels de la communication ;
Mesdames et messieurs,

Je voudrais vous remercier aujourd’hui encore pour votre présence massive à ce point de presse que j’ai l’honneur d’animer, après ma conférence de presse du 11 mars dernier. Merci de toujours accompagner le Front Populaire Ivoirien et tous les combattants de la liberté dans leur lutte pour un véritable encrage de la démocratie en Côte d’Ivoire et plus largement dans les états africains.
C’est pour l’un des acteurs importants de ce combat pour la démocratie que nous sommes devant vous ce matin. Il s’agit du président Laurent GBAGBO, président du FPI, acquitté depuis le 15 janvier 2019 et maintenu injustement en liberté conditionnelle en Belgique, en vertu d’une décision de la CPI rendue le 1er février 2019.

Depuis cette date, le Parti, les militants, sympathisants et l’ensemble des ivoiriens, n’ont eu de cesse de réclamer la libération totale du père de la démocratie en Côte d’Ivoire et son retour au pays pour contribuer à la réconciliation des ivoiriens.

Hier jeudi 28 mai 2020 en fin d’après midi, la chambre d’appel de la CPI a modifié les conditions de mise en liberté du président Laurent GBAGBO et du ministre Charles Blé GOUDE. Elle a décidé de révoquer notamment les conditions suivantes :
Ne pas se déplacer en dehors des limites de la municipalité dans laquelle ils résident dans l’Etat d’accueil, à moins d’y avoir été expressément autorisés au préalable par la CPI ;
Remettre au Greffe toute les pièces d’identité dont ils disposent, en particulier leur passeport ;
Se présenter chaque semaine auprès des autorités de l’Etat d’accueil ou auprès du Greffe ;
Se conformer à toute autre condition raisonnable imposée par l’Etat dans lequel ils seront libérés.
En d’autres termes, le président Laurent GBAGBO et le ministre Charles Blé GOUDE sont désormais libres de tout mouvement y compris leur retour sur la terre de leurs ancêtres.

Le Front Populaire Ivoirien salue cette décision importante qui marque un tournant dans la lutte pour la réconciliation nationale dans laquelle le Parti s’est toujours engagé mais particulièrement depuis janvier 2019, sur instruction ferme du président Laurent GBAGBO.

Le Front Populaire Ivoirien salue la mémoire de tous nos compatriotes et militants morts depuis l’éclatement de la crise post électorale de 2010 et qui, malheureusement ne seront pas à l’accueil du président Laurent Gbagbo. Il salue notamment la mémoire de nos anciens responsables, Miaka OURETO et Abou Drahamane SANGARE

Le Front Populaire Ivoirien remercie les ivoiriennes et les ivoiriens qui ont combattu pour le triomphe de la vérité. Il associe à ces remerciements la diaspora ivoirienne et africaine qui, sous la pluie, le soleil et sous la neige, a battu le pavé en Europe et en Amérique pour soutenir sans faille le président Laurent GBAGBO.

Le Front Populaire Ivoirien salue et remercie les peuples africains qui se sont mobilisé partout sur le continent pour la justice en faveur du président Laurent GBAGBO et du ministre Charles Blé GOUDE. Il remercie particulièrement les peuples ghanéen, libérien, togolais et béninois qui ont offert l’hospitalité africaine à leurs frères et sœurs ivoiriens en détresse.

Le Front Populaire Ivoirien réitère, avec à sa tête le président Laurent GBAGBO, son engagement en faveur d’une paix durable en Côte d’Ivoire avec tous les acteurs de la vie sociopolitique, notamment avec le PDCI RDA avec qui il vient de signer un accord de collaboration pour la réconciliation nationale et le retour définitif de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire.

Le Front Populaire Ivoirien lance enfin un appel solennel au président Alassane OUATTARA, au Gouvernement et au RHDP-Unifié afin qu’ils saisissent cette opportunité historique pour créer les conditions d’un vrai dialogue républicain en vue de la paix et de la cohésion nationale.

Pour le Front Populaire Ivoirien, l’heure de la vraie réconciliation a sonné.
La Cote d’Ivoire a besoin de paix pour son développement. Le signal que vient de donner la CPI est sans conteste une opportunité que le pouvoir devrait saisir pour rassembler effectivement toutes les filles et tous les fils de ce pays autour de la mère patrie.

Je vous remercie

SERVICE COMMUNICATION FPI

#REZOPANACOM

Assoua Adou s’est exprimé au lendemain de la délibération à la CPI, Ouattara Alassane a quant à lui promulgué ce qui suit. Certains  voient un lien entre les agissements « coronaviriens » du Premier Virus de Côte d’Ivoire, et la décision de lâcher du lest pour les accusés libres, plus libres de la CPI.

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CPI: Explications

1) On constate que c’est le changement d’adresse, c’est-à-dire de la volonté se de se fixer permanemment à un endroit qui exige l’autorisation préalable de la CPI et non le droit se déplacer partout dans le monde. Il s’ensuit que le Président Laurent Gbagbo et le Ministre Charles Blé Goudé ont la liberté de se déplacer partout dans le monde y compris en Côte d’Ivoire, sans autorisation. S’il décide de se fixer dans leur pays ils, devront le faire avec l’accord de la CPI. Je ne crois pas que ce soit la chose la plus difficile à obtenir. On constate que l’obstacle à leur liberté de mouvement est plus que mineur.

2) Les décisions de condamnation par contumace ne leur interdisent pas de rentrer chez. Au contraire, elle ont fait naître une obligation de se présenter devant le Tribunal pour se défendre. D’autre part les condamnations par contumace sont annulées dès la présentation des personnes qui en ont fait l’objet.

3) Elles ne sont pas exécutoires, parce qu’il ne s’agit pas de décisions définitives. Par conséquent la perte des droit civils n’est pas applicable.

4) Les personnes poursuivies en matière criminelle, même si elles ont fait l’objet d’une condamnation peuvent comparaître libres.

5) C’est un droit pour le Président Laurent Gbagbo, en sa qualité d’ancien de l’Etat de bénéficier d’une service de sécurité et non une faculté pour les autorités. Aux cas où, elles ne voudront pas se soumettre à leurs obligations, cela ne saurait constituer un obstacle quelconque pour son retour, il lui est loisible d’ailleurs de refuser et d’organiser lui-même sa sécurité.

6) Comme les juridictions internes, les juridictions internationales auxquelles la Côte Ivoire à adhérer par voie de traité font partie de l’organisation judiciaire ivoirienne. Comme un citoyen qui a bénéficié d’une liberté provisoire de la part d’un tribunal pénal interne n’a pas à attendre des autorités politiques l’autorisation de rentrer chez lui, il en est de même pour le Président Laurent Gbagbo et le Ministre Charles Blé Goudé. Par ailleurs la Constitution ivoirienne interdit qu’un ivoirien soit contraint à l’exil. Ce sera une violation de leurs droit de soumettre leur retour à une quelconque condition.

7) Enfin, ils ont retrouvé leur liberté d’expression, quitte seulement à garder leur réserve sur l’affaire, en plus de ne pas approcher les victimes et les témoins et d’être obligé de se présenter chaque fois que la CPI le demandera.

De Grah Ange Olivier (Juge), communiqué par Jessica Traoré